

Les neurones qui chantent pendant les crises d'épilepsie, Arthur B. Gillette raconte son échange avec le chercheur Chris Chafe. Puis le Journal audiobiographique d'Alexandre Castant. Enfin Nicolas Becker, designer sonore, comme une sorte de traducteur en son pour le cinéma et l'art contemporain
- Nicolas Becker Bruiteur, sound designer , compositeur
- Arthur B. Gillette musicien
- Alexandre Castant essayiste, critique d'art
Arthur B. Gillette, membre du groupe Moriarty, propose le 29 juin sur France Culture l'émission Nonsense Mélancolie, autour de la figure de l'écrivain, dessinateur et ornythologue britannique Edward Lear. Inspirateur de Lewis Carrol, de John Lennon, et précurseur du psychédélisme, Edward Lear amène Arthur Gillette à s'intéresser à l'épilepsie. Lear souffrait de cette maladie. Le musicien contacte à l'Université de Stanford, Californie, un compositeur qui utilise des capteurs posés sur le cerveau des épileptique. Il en ressort un drôle de "chant", celui des neurones. Voilà l'étonnante histoire de sons (illustrée) qui ouvre l'émission de ce soir.
Alexandre Castant, critique et essayiste, spécialiste de l'art sonore, vient présenter son Journal audiobiographique (éd. Scala), comme une suite de son fameux Planètes sonores (2010). Cocteau, Laurie Anderson, Jonas Mékas : ces trois figures ouvrent, avec leurs propres journaux sonores, cet ouvrage. Il est question du son comme expérience temporelle, mais aussi invisible. Rapidement, la "nécrophonie", ou le son comme rapport aux disparus, devient une question centrale. Le son invisible : voilà le défi à relever pour les plasticiens qui ont de plus en plus à voir avec le sonore. Les artistes Tania Mouraud, Alexandre Joly, Arnaud Maguet... passent sous la loupe d'Alexandre Castant. Et derrière, il y a l'utopie. Donner à entendre le vent, le rien peut-être. Sculpter l'invisible.

Nicolas Becker est designer sonore pour le cinéma et l'art contemporain. Il évoque Philippe Parenno, artiste multiforme. On parle de son film, co-signé avec Douglas Gordon, Zidane, un portrait du XXIe siècle. Sa fabrication fut l'occasion de la rencontre avec Nicolas Becker (et fait l'objet d'un chapitre du livre d'Alexandre Castant). Celui-ci a participé à Gravity (Cuaron, 2013), Cosmopolis (Cronenberg, 2012), et la plupart des films de Roman Polanski depuis La Neuvième porte (1999). Entre autres. Son travail est celui de l'invention d'une "grammaire sonore" à chaque projet. Original, curieux et s'inspirant à de multiples sources, il nous fait découvrir son travail. Qui l'amène parfois à se mettre des petits micro sur les dents.
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