Sur la route... du nucléaire, dans la Manche

A Flamanville, on attend et on relativise. Certes, l’Autorité de sûreté nucléaire a placé sous « haute surveillance » l’EPR (réacteur à eau sous pression) en construction depuis 2007. Certes, il se pourrait bien que sa cuve de 13 mètres de haut, censée supporter des chocs thermiques violents, connaisse quelques « anomalies » qu’il va falloir mettre à l’épreuve. Certes, ladite cuve est déjà bien vissée sur son socle et bien malin qui pourrait l’en détacher pour la remplacer par une autre…

Mais dans cette ville qui a approuvé la construction d’une centrale dès les années 80 et en a tiré des bénéfices économiques évidents, on est prêt à patienter encore un peu. Au-delà même des cinq ans de retard d’ores et déjà annoncés pour ce nouveau réacteur construit par Areva et déjà vendu à la Chine et la Finlande…

En reportage : portrait de Ghislain Quetel ancien radioprotectionniste d'Areva, qui alerte depuis de nombreuses années sur de nombreuses malfaçons à La Hague et Flamanville tests de contrôle de la radioactivité (dans l'air et la mer) avec l'ACRO association qui regroupe citoyens et scientifiques "droit de suite" sur le dossier de la ligne à très haute tension - nous en avions fait une émission en 2013 et nous ferons le point sur les contentieux que nous avions évoqués à l'époque avec Serge Provost , ancien agriculteur reconverti en chauffeur de bus pour les scolaires suite à l'installation de la THT dans son exploitation (ladite ligne à été installée pour alimenter Flamanville).

En plateau : débat entre Yannick Rousselet de Greenpeace, et Michel Laurent tout juste ex-président de la Commission Locale d'Information, ex-conseiller général (UMP) de la Manche et ex-maire de Beaumont-La Hague.