Inverser le regard. Ne plus considérer la banlieue depuis Paris, mais regarder Paris depuis les confins de l’Ile de France. Faire comme si le périph, ce ruban de 35 kilomètres de long n’existait pas…
En faire un lien entre la capitale et la banlieue plutôt qu’une barrière.
Quelles raisons un Parisien peut-il avoir aujourd’hui d’aller en banlieue ? Un match au Stade de France… Le Salon du Bourget… La Fête de l’Huma bien sûr..; un déménagement que l’on peut penser contraint, parce que les prix parisiens sont devenus prohibitifs et que le logement social est saturé.
La barrière n’est pas seulement physique, elle est aussi symbolique, n’en déplaise à ceux qui imaginent aujourd’hui un Grand Paris sans frontières.
A travers un reportage à Epinay sur Seine avec le réseau Accueil banlieues qui veut promouvoir le tourisme en Seine-Saint-Denis; une balade en plein centre de Paris, dans le quartier des Halles avec le sociologue Fabien Truong qui raconte cette place comme le "Paris familier" des lycéens du 93; avec les témoignages de deux "Reuss", Louisa et Baya, qui ont quitté leur cité de l'Essonne pour accéder au Paris culturel et en faire profiter les autres; avec enfin le regard de l'écrivain Faïza Guene qui a souhaité rester à Pantin d'où elle vient, nous essaierons de franchir cette barrière symbolique qu'est devenu le périphérique parisien et que deviendra peut-être à son tour, un peu plus loin, l'A86.
**En plateau avec nous : **
Stéphanie Vermeersch, chargée de recherche en sociologie urbaine au CNRS, co-directrice du laboratoire Mosaïques/LAVUE à Paris Ouest Nanterre Frederic Gilli, géographe et économiste, directeur délégué de la Chaire Ville à Sciences-Po et co-fondateur du site Metropolitiques; et Pierre Alain Trevelo, architecte de l'agence TVK.
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