Un documentaire de Jeanne Aptekman et Anna Szmuc

En 1994, après le génocide, beaucoup de jeunes rwandais se retrouvent à Paris. Dans la danse, ils trouvent un refuge en compagnie de Nido, une danseuse rwandaise arrivée en France en 1991 ainsi naît la troupe Mpore, dont le nom signifie « empathie ».
Les mercredis et les samedis, on vient danser chez Nido, dans la grande cave sous sa maison. Ces cours sont l'occasion pour la diaspora rwandaise de combattre le mal du pays dans la joie. On y rencontre aussi des métis et tous ceux qui sont tombés amoureux de la danse rwandaise.
Avant ou après les cours, on s'installe dans l'un des grands coussins de la maison de Nido, on boit du thé, de la bière, on joue de la guitare, on se donne les nouvelles du Rwanda, on parle de ces femmes qui ont « l'élégance des vaches sacrées » et l'air résonne des éclats de rire et de ces chansons qui portent en elle la douceur du temps d'avant, où tout le monde vivait en paix – bien avant que les Blancs n'arrivent et qu'on ne commence à parler d'ethnies au Rwanda. Dans un grand rire, Nido nous montre que l'histoire du Rwanda ne commence pas avec le génocide mais dans ces rythmes entêtants sur lesquels tout le monde dansait ensemble.
Avec Nido Uwera, Issily Kaze, Gilbert Karamaga, Laetitia Dupaquier, Steve Nsanzimana, et toute la troupe Mpore.
*Musiques : *
Serge Gainsbourg, Baudelaire
Polyphonie des Twa du Rwanda, Mugire Amahirwe et Abahizi
Florida * Uwera, Duhoze Umwana*
Milk, Coffee and Sugar, Hope Anthem
*Extraits lus : *
Jean-Baptiste Nkulikiyinka, « Introduction à la danse rwandaise », Tervuren, Musée royal d’Afrique centrale, Annales sciences humaines, 166, 2002
Production : Jeanne Aptekman
Réalisation : Anna Szmuc
Prise de son : Anil Bhoslé, Jean-Pierre Pernel et Alain Joubert
Mixage : Anil Bhoslé
L'équipe