Chili, l'autre 11 septembre (3/4) : « Le flambeau de l’utopie »

**Un documentaire d'Alain Devalpo et Jean-Philippe Navarre - Troisième volet **

Jusqu’aux attentats à New York, en 2001, la journée du 11 septembre évoquait le coup d’état au Chili et la mort du président socialiste Salvador Allende, en 1973. A l’époque, le gouvernement américain n’était pas la cible du terrorisme. Au contraire, il fut le chef d’orchestre d’une campagne de terreur qui déboucha sur une dictature au sud du continent.

A l’occasion des 40 ans de cet épisode historique, ce feuilleton documentaire propose d’aller à la rencontre de témoins qui ont traversé ces quatre décennies. Ils avaient construit une utopie. Ils l’ont vu s’écrouler. Ils ont connu le désarroi, la prison, parfois la torture, l’exil intérieur ou extérieur. Aucun d’eux n’a pour autant abdiqué ses idées, ni cessé de lutter pour un monde plus juste.

Ces destins personnels racontent la grande histoire du Chili d’hier et d’aujourd’hui.

Nos témoins interrogent également nos sociétés occidentales et leurs rapports sociaux en crise.

**Résumé du *troisième * épisode : **

Le coup d’état du 11 septembre 1973 et la junte militaire d’Augusto Pinochet ont longtemps bâillonné les luttes sociales au Chili.

Sans contre-pouvoir politique, le Chili est devenu un laboratoire de l’ultra-libéralisme, un système économique qui n’a pas été remis en cause par les gouvernements civils qui se sont succédés après la défaite de Pinochet au référendum de 1988. « *Pinochet vit encore * » affirme une jeune professeur de philosophie.

C’est la détention de l’ex-dictateur à Londres en 1998, pendant quelques mois, qui a réveillé les consciences.

Depuis des mouvements sociaux bousculent le Chili : étudiants, défenseurs de l’environnement, peuples indigènes et autres mouvements citoyens. Pour tous, Allende reste un exemple de cohérence.

40 ans plus tard, les luttes sociales s’unissent à nouveau face à un modèle globalisant qui s’est imposé en Amérique Latine, mais également en Europe.

Avec les témoignages de :

Rodrigo Gomez Rovira , photographe qui a grandit en France et qui est retourné s’installer au Chili ;

***Luis Briceño, ** fils de militants de l’Unité populaire (UP) et producteur du 4ème volet de la série Canto libre *

Melina Cariz , fille d’exilés chiliens en France ;

Claudia Pascual , fille de militants de l’UP, élue communiste à la mairie de Santiago ;

*Juan Guzman Tapia , magistrat qui a été en charge du dossier judiciaire visant Pinochet *

Mireya Garcia , présidente de l’association des familles de détenus disparus ;

Erika Hennings , emprisonnée dans le centre de torture Londres 38 pendant la dictature, elle est devenue la présidente du lieu de mémoire Londres 38 ;

Mariano Ramirez , sous officier de la marine emprisonné pour avoir refusé de cautionner le coup d’état puis envoyé en exil ;

Luis Casado , militant socialiste qui s’est exilé en France de retour au Chili ;

Pierre Cardyn dit Pedro , ancien militant du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), aujourd’hui militant de la cause Mapuche et de nombreuses luttes citoyennes ;

**Bernard Durier, ** prêtre français installé au Chili depuis 1972 ;

Maria José Oyarzun , jeune prof de philosophie impliquée dans les mobilisations étudiantes ;

Delfina Guzman , 85 ans, 12 petits-enfants, toujours actrice et admirative de Salvador Allende ;

Roberto Romero , membre du Parti socialiste français, vice-président de la région Île de France.

Avec les voix de Laurent Lederer ,* Luis Briceño** ,** Nathalie Duong** , Julie Navarre ** et Pauline Dubreuil** .*

Production : Alain Devalpo

Réalisation : Jean-Philippe Navarre

Equipe technique : Benjamin Chauvin ,** Pierre Mine** , Manuel Couturier ** et Claude Niort**

Mixage : Alain Joubert

Retrouvez les autres volets de la série documentaire "Chili, l'autre 11 septembre" :

Premier volet : La révolution Allende

Deuxième volet : Les braises de l’espoir

Quatrième volet : Canto Libre