Autoportraits (4/5) : "Au Confort moderne"

France Culture
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Un documentaire de Georges Morère et Christine Robert

Illustration confort moderne
Illustration confort moderne
© Radio France - Albert Sagols

Illustration confort moderne Albert Sagols©Radio France

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« Au Confort Moderne » est le portrait d’Albert Sagols, 85 ans, un catalan « un brin poète ». Ce dessinateur au Bic fut le propriétaire du Grand Hôtel de Banyuls-sur-Mer, un établissement touristique (deux étoiles) situé en bord de mer. Albert, auréolé d’un collier de barbe blanche et d’une visière bleue de marin, évoque sans fard les grandes étapes de la vie de l’hôtel et les meurtrissures de sa jeunesse. Son testament.En 1940, durant la période de zone libre, la famille d’Albert accueille quatre-vingts soldats d’outre-mer, des tirailleurs sénégalais, des « troupes jaunes et noires ». Au contact de ces hommes revenus du front, le jeune Albert rêve d’embarquer en Mer. « De l’exotisme à domicile », raconte t-il. En 1942, une troupe de soixante soldats allemands occupent l’hôtel et imposent le couvre feu. La cohabitation est moins heureuse. Le phare de Banyuls est éteint, les fenêtres des maisons sont bouchées. La nuit noire dure un an.1946 : Albert embarque quatre ans sur le Desaix, un pétrolier allemand récupéré par la flotte française. A son retour sur terre, il fonde l’amicale des marins qu’il préside cinquante ans. « Au Confort Moderne » n’est pas un documentaire historique pur et dur. Construit sur le modèle des carnets de dessins d’Albert, l’exploration de la mémoire se raconte par une succession de saynètes simples, naïves, doucereuses, « bon enfant ». Au fil des souvenirs partagés des derniers témoins de l’hôtel, le destin sans héroïsme d’un personnage brave et romantique se dessine. Albert confie ses regrets, reconnaît ses faiblesses. La gentillesse évidente du grand-père touche.Un documentaire à écouter au coin du feu.Avec :**Albert ** et Lucette Sagols ;Rilas Ghilaci et Ascencion Palet , employés de l’hôtel ;Jenifer Guarini , archiviste du laboratoire Arago.

Production : Georges Morère Réalisation : Christine Robert

Prise de son : Frédéric Cayrou Mixage : Philippe Carminatti

Musiques entendues : Radio Tarifa : « Soledad », issu de l'album "Rumba Argelina"Meschell Ndegeocello : « Andromeda and the milky way », issu de l'album Comfort Woman".

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