Par Yaël Mandelbaum Réalisation: Anne Fleury " Mars 1967, la Grande grève dans le vocabulaire Rhodia, grève originale par sa durée, un mois entier ; par sa forme, l'occupation d'usine oubliée depuis 1936; mais surtout par cette idée continuellement reprise que les deséquilibres liés aux conditions de travail se traduisent par un deséquilibre de toute la vie que nul augmentation de salaire ne suffirait à compenser (A bientôt j'espère - Chris Marker" .Décembre 1967, Chris Marker se rend à Besançon pour filmer les grèves sans précedents qui secouent les établissements Rhodiaceta depuis presque un an. De là naitra le film "A bientôt j'espère" (1967-68). C'est aussi de là que née l'idée des Groupes Medvedkine, du nom du cinéaste soviétique si cher à Chris Marker. Mais qu'étaient au juste les Groupes Medvedkine? Une poignée de réalisateurs, de techniciens et quelques dizaines d'ouvriers des usines Rhodiaceta de Besançon et Peugeot de Sochaux qui, comme l'écrit le cinéaste Bruno Muel, " ont décidé à cette époque-là qui n'est justement pas n'importe laquelle, de consacrer du temps, de la réflexion et du travail à faire des films ensemble ". Ils tournèrent "Classe de lutte" (1968), "Nouvelle société n°5, 6 et 7"(1969-70) et d'autres films à Besançon, "Wenk-end à Sochaux" (1971), "Avec le sang des autres" (1974) et d'autres films à Sochaux puis les Groupes Medvedkine s'essoufflèrent et tombèrent dans l'oubli. Et si on retrouvait les protagonistes Qu'est-ce que ça a changé pour eux, qu'est-ce que l'expérience Medvedkine a modifié dans leur vie ? Avec : Georges Binetruy et Henri Trafforetti, anciens du groupe Medvedkine de Besançon, Christian Corrouge, ancien du groupe Medvekine de Sochaux, Bruno Muel, écrivain réalisateur, Suzanne Zédé, Annette Paléo, "héroïnes " des films des groupes Medvedkine, Inger Servolin, productrice des films Medvedkine (maison de production Slon-Iskra). (1ère diffusion le 22/12/2004)
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