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Dans le judaïsme le jour commence la veille, à la tombée de la nuit et précisément quand on peut apercevoir trois étoiles. Une façon disent les maîtres de faire sentir qu’après la nuit vient toujours le jour, formule d’espérance renouvelée jour après jour.
Une leçon qui résonne particulièrement en cette période où il nous aura été nécessaire d’apprendre à vivre autrement, non pas pour espérer retrouver ce qui fut mais espérer trouver la force d’inventer des manières nouvelles dans notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes.
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Une façon nouvelle, sans lourdeur et sans noirceur, de faire face aux restrictions, interdictions, éloignements et limitations, de se repérer dans les changements de l’organisation de l’espace et du temps, de faire face à la maladie, d’intégrer l’idée de la mort dans la vie comme le rappelle récemment Delphine Horvilleur dans son beau livre « vivre avec nos morts », en un mot une façon de réapprendre le plaisir de vivre et d’aimer la vie et ressentir ce que l’on peut appeler le bonheur.
Un mot qui n’est pas seulement le fruit d’un imaginaire naïf car ne sommes-nous pas tous, intuitivement, à la recherche du bonheur !
Le bonheur n’est-il pas au fondement du monde comme le dit le mot béréchit, premier mot de la Tora, qui selon une lecture aux éclats se décompose en Beit-ochèr, c’est à dire la « maison du bonheur » ?
Montaigne enseignait l’art du bonheur ou comment tomber amoureux de la vie ! Rabbi Nahman répétait inlassablement, c’est une grande mitsva d’être toujours en joie ! Balzac parlait de celui qui tous les matins part à la chasse du bonheur…
Mais qu’est-ce que le bonheur ? comment définir l’idéal d’une vie heureuse ? Existe-t-il une science du bonheur, une science objective qui mesure et organise le fait d’être heureux, joyeux, serein, et qui nous permette de traverser la vie avec ce sentiment de plénitude qui nous fait dire quelle vaut vraiment la peine d’être vécue ? Le bonheur peut-il se décréter ?
L'invitée
Élève de Tal Ben Shahar, le célèbre « professeur de bonheur » à l’Université de Harvard, Guila Clara Kessous, PhD. est enseignante chercheure, coach et Artiste de l’UNESCO pour la Paix.
Appliquant la psychologie positive par des techniques théâtrales et des jeux de rôles, elle accompagne tant des populations en souffrance (survivants de génocides, victimes de violations des droits de l’Homme,…) que des comités de direction, des hauts dirigeants et managers dans des contextes d'accompagnement au changement en France et à l’étranger.
Elle a publié trois ouvrages: "Théâtre et sacré dans la tradition juive" aux éditions PUF en 2012 préfacé par Élie Wiesel, son directeur de thèse; "70 citations pour la paix" aux éditions Gallimard préfacé par la Directrice Générale de l'UNESCO, Irina Bokova en 2015 et en tant que co-auteur "Le Grand Livre de la psychologie positive" chez Eyrolles préfacé par Tal Ben Shahar en 2020.
En tant que comédienne, elle a enregistré plus d'une vingtaine de livres audio et a reçu de nombreux prix nationaux notamment "La Nuit" d'Elie Wiesel ou encore "Le Journal d'Hélène Berr". Elle est détentrice de l'Ordre d'Officier des Arts et des Lettres et a été nommée "Rising Talent" par le Women's Forum for the Economy and Society pour son engagement.
Archive sonore
Un extrait du Journal d'Hélène Berr lu par Guila Clara Kessous, accompagné pour cette émission par l'adagio du 23e concerto de Mozart joué par Friedrich Gulda, avec Hans Rosbaud à la direction.
Le livre de l'invitée
Présentation de l'éditeur
"Nous sommes tous à la recherche du bonheur : mais qu'est-ce que le bonheur ? Comment l'atteindre ? Notre idéal de vie heureuse est-il un désir réalisable ? La psychologie positive, aussi appelée "science du bonheur", permet de mettre en perspective les différents facteurs de notre existence afin de favoriser un épanouissement.
En identifiant ce qui nous rend heureux, cette discipline scientifique décortique les mécanismes du bien-être et crée des outils capables de développer notre sérénité et notre joie. Plusieurs leviers sont possibles (adopter un prisme positif, donner du sens à nos actions, choisir des relations de qualité...) ; c'est leur combinaison et leur régularité qui offrent des résultats.
- Comprendre les origines de la méthode.
- Intégrer les mécanismes du bonheur via des explications et des exemples.
- Pratiquer soi-même la psychologie positive grâce à des outils détaillés.
Accessible à tous, cet ouvrage révèle les secrets de la psychologie positive et livre une boîte à outils du bien-être. Avec la collaboration de Natalie Boccadoro, thérapeute. Préface de Tal Ben-Shahar "
Autre livre présenté dans l'émission
Présentation de l'éditeur
"Hélène Berr a 24 ans au moment où la vie lui est arrachée, en 1945, à Bergen-Belsen. Le centenaire de sa naissance est l’occasion de cette publication.
Cet hommage, pleinement chargé de dire la vie et la mémoire, permet de faire visiter son Journal par des femmes et des hommes sans distinction d’âge ou d’appartenance sociale ou religieuse, il rallie à la figure d’Hélène Berr tous les autres disparus avec elle sans mot ni trace derrière eux.
Il est assez curieux ce mot « centenaire » apposé tout près du nom d’Hélène Berr et avec lequel il ose même faire la rime. Presque inapproprié ou anachronique tant Hélène Berr est restée cette jeune femme à la grâce altière et d’éternelle jeunesse. 24 ans.
24 ans au moment où la vie lui est arrachée, en 1945, à Bergen-Belsen, laissant derrière elle son Journal, mais emportant dans le néant toutes les autres promesses d’amour et de créativité qu’elle sentait prêtes à éclore en elle. Pas une année de plus ne viendra égrener le décompte de ce temps qui passe inexorablement, vieillit les visages mais pas le sien, dessine des projets ou conforte des vocations mais pas la sienne.
C’est en réponse à cette injustice qu’est née la volonté d’une publication à l’occasion de cette date symbolique.
Un hommage certes, mais un hommage pleinement chargé de dire la vie et la mémoire, l’une et l’autre toujours aussi vives.
Une célébration de son Journal donc, telle qu'elle l'aurait peut-être souhaitée, par des femmes et des hommes de la sphère publique ou non, sans distinction d’âge, d’appartenance sociale ou religieuse et dont le ressenti serait aussi un témoignage pour tous les autres partis avec elle, mais sans laisser le moindre mot ni la moindre trace."
Préface de Mariette Job Regards littéraires de Karine Baranès-Bénichou
Contributions de
Haïm Korsia – Karen Taieb – Ivan Levaï – Antoine Spire – Marcel Cohen – Isabelle Carré – Guila Clara Kessous – Jean-Luc Marchand – le Quatuor Girard – Boris Cyrulnik – Vincent Duclert – Robert Frank – Jérôme Pujol – Julien Coutant et ses élèves Cassandra Lobo et Ornella Neri – Benny Boret.
Le projet "Doux agnelet"
http://www.doux-agnelet.sitew.fr/
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Actualité de l'invitée
1. Conférence du 19 avril en visioconférence
Éloge de la désobéissance, leçons de courage .
2. Conférence du 26 avril en visioconférence de19h00 à 20H15
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