

"Il s’agit de découvrir la destinée d’un citoyen français d’origine allemande et de confession protestante que Hitler fit juif."
Il faut des œuvres pour nous rappeler et vivifier la pluralité de l’être juif. Des œuvres riches et subtiles qui par l’expérience originale qu’elles décrivent donnent à entendre le questionnement permanent de l’identité juive. L’œuvre de Georges-Arthur Goldschmidt en fait partie.
Programmation musicale
L'invité
Georges-Arthur Goldschmidt (1928) est un écrivain et traducteur français, né en Allemagne et vivant à Belleville. Il a traduit un grand nombre d’auteurs, dont Peter Handke ou Franz Kafka, Le Procès (1974), Le Château (1976). Kafka à qui il consacre aussi un essai : Celui qu'on cherche habite juste à côté (Verdier, 2007). Ses récits autobiographiques, comme La Traversée des fleuves (Seuil, 1999), évoquent son enfance allemande, la question de l'identité juive, et l'importance et la jubilation de vivre entre deux langues. Il a publié récemment Les Collines de Belleville (Jacqueline Chambon, 2015), Heidegger et la langue allemande (Éditions du CNRS, 2016), et tout récemment Un destin paru aux éditions de l'éclat,
Publicité
Le livre de l'invité

Ces quelques "réflexions" qui, volontairement, évitent la cohérence d’un long texte théorique, ne sont que l’expression de surgissements quotidiens nés d’une condition particulière et par là même universelle. Savoir, dès le plus jeune âge, qu’on est frappé de quelque mystérieuse interdiction d’exister force à une interrogation quotidienne qui ne tarde pas à devenir certitude. On sent au fond de soi quelque chose d’indéfinissable, une vague et incessante pesanteur qui est toujours là lorsqu’on veut se laisser aller à quelque enthousiasme, à quelque découverte. En as-tu vraiment le droit, toi qu’on laisse vivre ? Dès l’enfance, tout est en place et désormais rien n’échappera plus à l’attention. Très tôt, on se surprend soi-même en flagrant délit d’on ne sait quoi. [Présentation de l'éditeur]
Bibliographie de l'invité
Romans, essais
Les Collines de Belleville. Actes Sud, 2015
Heidegger et la langue allemande, coll. « Classiques des sciences sociales », UQAC, 2013
La Joie du passeur, CNRS 2013.
L'Esprit de retour, Seuil, 2011
A l'insu de Babel, CNRS Éditions, Paris, 2009.
Une langue pour abri, Créaphis/Facim, Paris, 2009.
Un enfant aux cheveux gris, CNRS Éditions, Paris, 2008.
Celui qu’on cherche habite juste à côté, éditions Verdier, 2007
Le Recours, Verdier, 2005
Le Poing dans la bouche, Verdier, 2004
En présence du Dieu absent, Bayard, 2001.
Quand Freud voit la mer, Buchet-Chastel, 1988.
La Traversée des fleuves, Seuil, 1999.
Molière ou La liberté mise à nu, Circé, 1997.
La Matière de l’écriture, Circé, 1997.
Quand Freud attend le verbe, Buchet-Chastel, 1996.
La Forêt interrompue, Seuil, 1991.
Peter Handke, Seuil, 1988.
Un Jardin en Allemagne, Seuil, 1986.
Jean-Jacques Rousseau ou L'esprit de solitude, Phébus, 1978.
Molière ou La liberté mise à nu, Julliard, 1973
Le Fidibus, Julliard, 1971
Un corps dérisoire, Julliard, 1971
Marcel Béalu : un cas de flagrant délit, Le Terrain Vague, 1967
Traductions
Walter Benjamin
Allemands, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2012.
Georg Büchner
Lenz, Éditions Vagabonde.
Franz Kafka
Le Procès, Press Pocket, 1974.
Le Château, Press Pocket, 1976.
Peter Handke
Bienvenue au conseil d'administration
La courte lettre pour un long adieu
Après-midi d'un écrivain, Gallimard, 1987.
L'heure de la sensation vraie (adapté au cinéma en 1988 par Didier Goldschmidt sous le titre Ville étrangère)
La femme gauchère
Le poids du monde
Les gens déraisonnables sont en voie de disparition
Par les villages
Encore une fois pour Thucydide, Bourgois, 1996.
Essai sur la fatigue, Gallimard, 1998.
Histoire d'enfant, Gallimard, 2001.
Par une nuit obscure je sortis de ma maison tranquille, Gallimard, 2001.
Lucie dans la forêt avec les truc-machins, Gallimard, 2001.
Nietzsche
Ainsi parlait Zarathoustra, LGF, 1983.
Adalbert Stifter
L'Homme sans postérité, Phébus, Libretto, 1978