Faut-il désespérer du langage?

Patricia Farazzi
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Marc-Alain Ouaknin reçoit la romancière Patricia Farazzi

Avec
  • Patricia Farazzi

Marc-Alain Ouaknin s'entretient avec la romancière Patricia Farazzi autour de l’œuvre de Carlo Michelstaedter.

Présentation

"L’homme et son rapport au langage est une question qui parcourt toute l’histoire de la philosophie aussi bien que les textes de la tradition juive. Nous avons appris avec Aristote que l’homme est un animal doué de langage, avec la Bible que l’homme est un souffle parlant, rouah memaléla, lit-on dans la Genèse, Au commencement était le verbe annonce l’évangile selon saint Jean.

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Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." 

Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." Mais qu’en est-il de cette survie quand le langage est dévoyé et que loin d’être le fondement d’un monde commun, il devient l’instrument de son délitement ? 

Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." Mais qu’en est-il de cette survie quand le langage est dévoyé et que loin d’être le fondement d’un monde commun, il devient l’instrument de son délitement ? Nous avons appris, bien sûr, à nous méfier des discours, et les apports de la linguistique et de la sémiologie nous ont alertés sur la dimension idéologique du langage lui-même. Les commentaires bibliques soulignent quant à eux l’importance d’une mise à distance du lecteur et de l’auditeur par rapport à la parole qu’il reçoit : c’est d’ailleurs une des interprétations du fameux bégaiement de Moïse, a priori tellement handicapant pour la tâche qui lui est confiée ! On peut se demander, si ces enseignements ont été suffisamment été entendus ?

Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." Mais qu’en est-il de cette survie quand le langage est dévoyé et que loin d’être le fondement d’un monde commun, il devient l’instrument de son délitement ? Nous avons appris, bien sûr, à nous méfier des discours, et les apports de la linguistique et de la sémiologie nous ont alertés sur la dimension idéologique du langage lui-même. Les commentaires bibliques soulignent quant à eux l’importance d’une mise à distance du lecteur et de l’auditeur par rapport à la parole qu’il reçoit : c’est d’ailleurs une des interprétations du fameux bégaiement de Moïse, a priori tellement handicapant pour la tâche qui lui est confiée ! On peut se demander, si ces enseignements ont été suffisamment été entendus ?Que la phrase de Camus, « mal nommer les choses, ajoute au
malheur du monde » ait été aussi souvent convoquée au cours de ces
derniers mois n’est-il pas le signe d’une inquiétude profonde face à un
langage auquel on ne pourrait plus se fier alors même qu’il devrait
contribuer à nous construire ? 

Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." Mais qu’en est-il de cette survie quand le langage est dévoyé et que loin d’être le fondement d’un monde commun, il devient l’instrument de son délitement ? Nous avons appris, bien sûr, à nous méfier des discours, et les apports de la linguistique et de la sémiologie nous ont alertés sur la dimension idéologique du langage lui-même. Les commentaires bibliques soulignent quant à eux l’importance d’une mise à distance du lecteur et de l’auditeur par rapport à la parole qu’il reçoit : c’est d’ailleurs une des interprétations du fameux bégaiement de Moïse, a priori tellement handicapant pour la tâche qui lui est confiée ! On peut se demander, si ces enseignements ont été suffisamment été entendus ?Que la phrase de Camus, « mal nommer les choses, ajoute au
malheur du monde » ait été aussi souvent convoquée au cours de ces
derniers mois n’est-il pas le signe d’une inquiétude profonde face à un
langage auquel on ne pourrait plus se fier alors même qu’il devrait
contribuer à nous construire ? 
Les avertissements répétés contre les dangers de l’amalgame
concernent toutes les notions susceptibles de nous éclairer. La
rationalité nous semblerait alors un recours précieux pour ne pas
désespérer du langage.

Comme l’apprennent tous les étudiants en philosophie, "le langage est un système complexe, condition non seulement de l’expression, mais de l’élaboration même de la pensée et les formes de communications qu’il rend possibles expliquent probablement en grande partie la survie de l’espèce humaine." Mais qu’en est-il de cette survie quand le langage est dévoyé et que loin d’être le fondement d’un monde commun, il devient l’instrument de son délitement ? Nous avons appris, bien sûr, à nous méfier des discours, et les apports de la linguistique et de la sémiologie nous ont alertés sur la dimension idéologique du langage lui-même. Les commentaires bibliques soulignent quant à eux l’importance d’une mise à distance du lecteur et de l’auditeur par rapport à la parole qu’il reçoit : c’est d’ailleurs une des interprétations du fameux bégaiement de Moïse, a priori tellement handicapant pour la tâche qui lui est confiée ! On peut se demander, si ces enseignements ont été suffisamment été entendus ?Que la phrase de Camus, « mal nommer les choses, ajoute au
malheur du monde » ait été aussi souvent convoquée au cours de ces
derniers mois n’est-il pas le signe d’une inquiétude profonde face à un
langage auquel on ne pourrait plus se fier alors même qu’il devrait
contribuer à nous construire ? 
Les avertissements répétés contre les dangers de l’amalgame
concernent toutes les notions susceptibles de nous éclairer. La
rationalité nous semblerait alors un recours précieux pour ne pas
désespérer du langage.
Or nous apprenons dans un superbe récit de Patricia
Farazzi « Un crime parfait » qu’un jeune philosophe Italien du début du
XXe siècle, a découvert dans la rhétorique d’Aristote les germes d’un
pouvoir toxique du langage dont il met en évidence la destruction à
l’œuvre, dans une étude qui force l’admiration autant qu’elle nous
trouble : La persuasion et la rhétorique."

Programmation musicale

Phillip Glass, Métamorphosis n°1.

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Beethoven, Sonate n°31 par Hélène Grimaud.

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Livres présentés dans l’émission :

Carlo Michelstaedter, La persuasion et la rhétorique, Édition de l'éclat/poche, 2015.

http://www.lyber-eclat.net/livres/la-persuasion-et-la-rhetorique/

Patricia Farazzi, Un crime parfait, édition de l'éclat 2015.

http://www.lyber-eclat.net/livres/un-crime-parfait/

« Chacun d’entre nous, lecteur par profession ou par amour, connaît quelques volumes dont il n’est pas sorti indemne. ... Ces livres-là, qu’on est sûr de n’oublier jamais, nous les comptons sur les doigts d’une main, rarement deux. Pour ma part, je n’hésiterai pas à y mettre désormais, La persuasion et la rhétorique. » Roger Pol-Droit.

Site des Éditions de L'éclat

http://www.lyber-eclat.net/

Carlo Michelstaedter
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