Le risque de l'Autre

Daniel Sibony
Daniel Sibony ©Getty - Frédéric Souloy
Daniel Sibony ©Getty - Frédéric Souloy
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1/2 Danser : la recherche du juste l'équilibre

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L’année commence aujourd’hui. C’est la ronde du temps qui se poursuit. Il faudrait dire la ronde des temps car comme dit l’Ecclésiaste. « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux », « il y a un temps pour pleurer, poursuit l’ecclésiaste, et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser ».

Phrase profonde en ces temps où se mêlent l’inquiétude et l’espoir d’un monde qui découvre enfin l’accalmie et la sérénité. Danser ! Non pour oublier ou par insouciance mais parce que c’est une activité qui touchent à toutes les dynamiques de l’humain en relation. On la rencontre, depuis l’antiquité dans toutes contrées et tous les peuples, et la passion pour la danse ne s’est jamais démentie : Ballets classiques, danse baroque, danse contemporaine, carnavals, danses de salon et danses de rue, danses folkloriques et bals populaires, sans oublier la danse orientale.

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On ne compte plus les écoles, les académies, les conservatoires, relayés par le cinéma, les comédies musicales, les émission télévisuelles et les spectacles de fin d’années. Danse solo, en couple ou en groupe.

Qu’est-ce qui, la plupart du temps avec un accompagnement musical, nous invite à danser ? Quelle force nous pousse à lever les pieds, les jambes, à faire tourner les mains, virevolter les bras, déplacer la tête, les épaules et les hanches, à jouer à perdre l’équilibre et le retrouver ?

Serait-ce une façon de réinscrire nos corps dans des lois de déplacement précis, contrariant ainsi une forme d’un laisser-aller que le corps non dansant pourrait ressentir ? Serait-ce une volonté de dépasser notre humaine condition soumise aux lois de la gravitation ?

Que découvrons-nous dans ces moments qui parfois nous font oublier notre propre corps et le monde qui nous entoure ? Et pourquoi est-il important de penser cette modalité du vivant humain, au point qu’un poète, je pense ici à Claude Vigée, a pu écrire « Je danse donc je suis », formule bien sûr qui dépasse le simple plaisir du jeu de mot et souligne toute la profondeur du phénomène ?

Multiples questions qui se renforcent par le fait tout à fait étonnant qu’il existe dans le Tanakh, la Bible hébraïque, pas moins de cinq verbes qui disent la danse ou le verbe danser : lefazèr, lekarkèr, lireqod, lahoul, lesahèq.

L'invité

Psychanalyste de grande renommée, Daniel Sibony est Né à Marrakech en 1942. Il arrive en France à 13 ans. D'abord titulaire d'un doctorat en mathématiques, il devient en 1985 docteur en philosophie. Il se forme auprès de Jacques Lacan.

Ses recherches le mène dans un entre-deux dynamique et fécond entre psychanalyse et sciences humaines, littérature, théâtre, politique et les faits de société contemporains.

Il anime chaque année depuis 1974 un séminaire indépendant consacré aux questions thérapeutiques et aux pratiques créatives et symboliques dans leurs rapports à l’inconscient.

Programmation musicale

VIRUS: Une chorégraphie de Ohad Naharin sur une musique de Habib Alla Jamal

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Pour découvrir Ohad Naharin et la Batsheva Dance Company

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Danse avec la plume

un article à propos de la chorégraphie "Virus".

http://www.dansesaveclaplume.com/en-scene/naharins-virus-batsheva-dance-company/