Se passer de Heidegger? 2/2

Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen
Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen ©Radio France - .
Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen ©Radio France - .
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Marc-Alain Ouaknin poursuit son dialogue avec les philosophes Joseph Cohen et Raphaël Zagury Orly autour de Heidegger et ses relations avec le Judaïsme et les juifs.

Les invités

Joseph Cohen est Professeur à la  School of Philosophy of University College Dublin, en Irlande. 

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Raphaël Zagury-Orly a été Professeur à l'école de Beaux-arts Bezalel à Jérusalem; il enseigne à Sciences Po- Paris et est Directeur de Programme au Collège International de Philosophie (Paris) ainsi que membre associé, CRAL - UMR 8566 (CNRS/EHESS).

Joeph Cohen et RapHaël Zagury-Orly créent avec Charlotte Casiraghi et Robert Maggiori les Rencontres Philosophiques de Monaco et en 2018, avec Alain Fleischer, le Groupe de recherche « L’Humain qui vient » en association avec plusieurs institutions universitaires importantes en France et à l’étranger. Auteurs, chacun et ensemble, de nombreuses publications, qui sont consacrées à, l’œuvre de Derrida et de Levinas et aux relations complexes entre Heidegger, la philosophie, le judaïsme, le nazisme, et l’antisémitisme. 

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Le livre des invités

L'adversaire privilégié de Joseph Cohen et Raphaël Zagury-Orly, aux éditions GaliléeQuatrième de couverture."La  pensée de Heidegger est indissociable de l’histoire de la philosophie.  Elle ne saurait se comprendre autrement que comme une « répétition » de  la question du sens de l’être demeurée occultée depuis Aristote jusqu’à  Nietzsche. 

Répéter l’histoire de la philosophie ne signifie nullement  réitérer la manière dont cette histoire s’est déployée, mais lui donner  une orientation déterminée : la rappeler à sa vérité initiale. 

C’est  ainsi que son œuvre est marquée par les alliances et les ruptures entre  le destin de la Grèce et l’appel de l’alémanité, entre l’« impensé » de  la métaphysique et l’éclosion de la vérité de l’être. 

Or, c’est dans ce  geste que nous voyons proliférer un antijudaïsme et un antisémitisme  animés par deux modalités de dénégation distinctes mais intimement liées  : la forclusion et l’« auto-annihilation » du judaïsme. En ce sens,  l’antijudaïsme et l’antisémitisme s’inscrivent à même l’extension de la  pensée de l’être.

Nous voyons en Heidegger un adversaire  privilégié : nous engageons une lecture interne des suppositions et des  conséquences de sa pensée de l’histoire tout en proposant d’autres  pistes de réflexion face à la singularité de l’autre et de l’événement  historique.Il ne s’agira plus de comprendre ceux-ci au sein d’une  histoire de la vérité de l’être, mais d’orienter la philosophie vers un  questionnement hyper-critique. Celui-ci se mesure chaque fois  singulièrement à ce qui, au cœur du présent, nous reviendrait et nous  adviendrait des événements passés et à-venir dans l’histoire. 

Notre recherche entend ainsi autoriser une pensée philosophique où chaque  événement historique commanderait une singulière justice et une  responsabilité sans réserve au nom de ceux qui sont déjà morts et devant  ceux qui ne sont pas encore nés, pas encore présents ni vivants,  victimes ou non de l’histoire qui vient."

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