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« Au début des temps, il a eu des gens pour raconter et des gens pour les écouter, ensuite il y a eu des gens pour écrire et d’autres pour lire, et puis, entre celui qui écrivait et celui qui lisait il y a eu le livre.
On ne sait pas ce que c’est qu’un livre, personne ne le sait, mais on sait quand il y en a un. C’est quand l’on sent que l’on n’est pas encore mort !
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Cette profonde réflexion que j’ai trouvée chez Marguerite Duras, sentir que l’on n’est pas encore mort, c’est je crois ce que l’on ressent en découvrant ou en redécouvrant l’œuvre de Sholem Aleikhem, célébrissime auteur yiddish qui a réjoui de sa plume des centaines de milliers de lecteurs.
Une œuvre dont nous avons commencé à parler la semaine dernière avec deux de ses traductrices à l’occasion de la sortie d’un très joli petit coffret aux édition de l’Antilope qui contient deux titres « Les mille et une nuits de Krushnik » et « Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités ».
Nadia Déhan-Rotschild et Evelyne Grumberg c’est un grand plaisir de vous retrouver cette semaine pour poursuivre notre voyage dans l’œuvre et autour de Sholem Aleikhem car j’aimerai que nous abordions aujourd’hui l’héritage de ce grand écrivain. Ce matin Gilles Rozier, votre éditeur nous a rejoint pour que nous formions un quatuor Klezmer qui va s’interroger sur la postérité de Sholem Aleikhem et son actualité dans le monde d’aujourd’hui.
Les invités
Les invitées
Evelyne Grumberg est traductrice du yiddish : Archives Ringelblum : archives clandestines du ghetto de Varsovie, Lena Jedwab, Rozenberg, Moyshe Nadir et Sholem-Aleikhem.
Elle a conçu de nombreuses expositions autour de la littérature yiddish et a été pendant de nombreuse responsable de projet éditoriaux à la Maison de la culture yiddish – Bibliothèque Medem à Paris.
Nadia Déhan-Rotschild est traductrice. Elle enseigne et a enseigné le yiddish : de 1985 à 2000 à Paris 7, au Centre Medem de 1996 à 2001 et à la Maison de la culture yiddish depuis 2001.
Cette expérience la conduisit à partager avec Annick Prime-Margules la rédaction du Yiddish sans peine des éditions ASSIMIL (2010). Elle a traduit nombre d'auteurs yiddish : Avrom Sutzkever, Menuha Ram, Yoïne Rosenfeld, David Bergelson et Sholem Aleikhem. Elle s’intéresse aussi à la chanson yiddish qu’elle insère dans la dimension pédagogique de l’enseignement de cette langue.
Gilles Rozier est diplômé de l'ESSEC et titulaire d'un doctorat de littérature yiddish de l'université Paris VII obtenu en 1997.
Il est écrivain, traducteur du yiddish, de l'hébreu et de l'anglais, éditeur et chroniqueur littéraire.
Il a dirigé la Maison de la culture yiddish-Bibliothèque Medem de 1994 à 2014. En 2015, il a fondé avec Anne-Sophie Dreyfus les Éditions de l'Antilope.
Archives sonores
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Le coffret Sholem Aleikhem
Les mille et une nuits de Krushnik
Présentation Dans ces mille et une nuits, le palais est un bateau d’émigrants fuyant vers l’Amérique. Shéhérazade, c’est Yankl, le narrateur, qui confie ses déboires : sa Krushnik natale n’a cessé de passer de l’occupation russe à l’occupation allemande. De quoi rendre fous les habitants juifs, véritables dindons de la farce.
Faire rire de la guerre – la Première Guerre mondiale – Sholem-Aleikhem s’y emploie avec brio.
Un récit écrit en 1915, l’un des derniers de l’auteur.
Extrait
« Donc, comme je vous l’ai promis, monsieur Sholem-Aleikhem, je vais commencer par mon fils aîné, mon Yehiel, que les Ruskoffs ont pris à la guerre et mis à tirer au même titre que les moujiks. […] Tu parles d’une science, tirer ! On attrape le machin, on appuie un coup, et ça tire ! Mais là n’est pas la question. Allez-y, fusillez-vous, pendez-vous, noyez-vous, et laissez mon Yehiel tranquille, pourquoi doit-il tirer avec vous ? »
Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités
Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités contient trois nouvelles de la série des monologues, forme que l’auteur affectionnait particulièrement. Dans « Joseph », « Trois veuves » et « Guitel Pourishkevitsh », Sholem-Aleikhem propose une galerie de portraits truculents : anti-héros aux prises avec le développement du capitalisme et de la finance, l’embourgeoisement, l’émancipation des femmes, la sécularisation des enfants, mais aussi avec les luttes sociales qui menèrent à la révolution avortée de 1905. Il y règne une atmosphère tragi-comique et une extraordinaire autodérision.
Extrait des « Trois veuves »
Son nom, c’était Payè, mais on l’appelait « la jeune veuve ». Pourquoi ? Voilà que ça commence, les pourquoi ! Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? Sans doute que si on l’appelait la jeune veuve, c’est qu’elle était jeune et qu’elle était veuve. Figurez-vous que j’étais plus jeune qu’elle. De combien ? Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Si je vous dis plus jeune, ça veut dire plus jeune
L'équipe
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