Post-colonial 4/5 : la loi du 23 février

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Post-colonial 4/5 : la loi du 23 février
Post-colonial 4/5 : la loi du 23 février

Post-colonial 4/5 : la loi du 23 février © Armand Colin

Avant-dernier temps de notre série d'émissions sur la colonisation et ses blessures : avec ses invités, Tout arrive ! s'intéresse aujourd'hui à la toute récente loi du 23 février 2005, adoptée par le Parlement français, dont le principe et la formulation sur les aspects positifs de la période coloniale ont choqué certains. Une "loi contre l'histoire", qui ferait l'impasse sur "la face sombre de la colonisation"... Prolongeant le débat d'hier, c'est donc la question des programmes scolaires qui est ici en débat, Claude Liauzu regrettant cette intrusion du politique dans les contenus sous l'influence de lobbies nostalgiques de l'Algérie française. Face à lui, Laurent Wirth qui tempère, rappelant à plusieurs reprises que la loi n'aura pas d'impact effectif compte tenu des mécaniques d'élaboration des programmes. "Il n'y pas d'histoire officielle " nous dit-il. Etienne Arnould , lui, relèvera quand même plusieurs fois la formation insuffisante des professeurs d'histoire aux questions coloniales, ou la sous-représentation de figures aussi essentielles que Senghor ou Mandela dans les manuels scolaires. S'ensuivent alors différentes interventions qui font prendre un peu plus de champ encore par rapport à cette question stricte des programmes scolaires, l'histoire comme enjeu diplomatique, comme reflet d'une pensée à un moment donné. Kamel Daoud depuis l'Algérie, notamment, permet de mesurer à quel point les aspirations sont différentes des deux côtés de la Méditerranée par rapport à ce triste passé colonial. Que peut vraiment l'histoire ? Avec Cécile Ladjali , l'émission s'achève sur le savoir comme désir d'universalisme. Or, de relativismes en concurrences mémorielles, traversée de revendications plus locales (histoire corse, histoire alsacienne par exemple), l'histoire à l'école semble parfois s'orienter vers toujours plus de juxtapositions. Demeurent ainsi quelques inquiétudes.

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