Oum Kalsoum (autour de 1900-1975), la "Voix des Arabes" : épisode • 1/5 du podcast Création au féminin (second volet)

Oum Khalsoum devant le Sphinx en 1967
Oum Khalsoum devant le Sphinx en 1967 ©AFP - UPI
Oum Khalsoum devant le Sphinx en 1967 ©AFP - UPI
Oum Khalsoum devant le Sphinx en 1967 ©AFP - UPI
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Celle que l’on surnomme "la Voix des Arabes", des rues du Caire aux cafés de Rabat, et jusqu’aux salons de Beyrouth, la chanteuse Oum Kalsoum, concentre une unanimité inégalée parmi les Arabes de tous les pays et auprès de toutes les catégories sociales.

Avec

Comment expliquer ce statut d’icône populaire, plus de 35 ans après sa mort ? Projet idéologique au service du nassérisme et du panarabisme, Oum Kalsoum (Oum Kalthoum ou 'Om-e Kalsūm) a reflété, au moment de leur indépendance, l’aspiration à la liberté des Arabes du XXème siècle.

Mais plus encore, elle a contribué à construire un pan de leur identité moderne, à la fois dans le refus de la soumission aux valeurs occidentales, et dans le rejet d’un traditionalisme passéiste.

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Cette intelligence de la mécanique du respect et de la transgression se double chez la diva d’une intelligence stratégique, qui a par exemple su faire des objets qui la caractérisent de véritables fétiches : lunettes noires, chignon serré, mouchoir blanc… supports d’un culte qu’elle a elle-même orchestré.

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Un culte porté par une ferveur pieuse, et aiguisé par sa relation au public, faite de mystère, de désir, de frustration, et de pur plaisir musical, jusqu'à déclencher le fameux tarab, cette émotion artistique d'intensité maximale.

Phénomène musical et incarnation de l’âme d’un pays, voire d'un peuple, Oum Kalsoum donne à entendre, dans ses inoubliables prestations scéniques, longues de plusieurs heures, seule sur le devant de la scène, debout, dans une posture hiératique, la voix et la fierté d’être Arabe.

Elle a un parcours absolument passionnant ! Parce que déjà, elle a une carrière très longue : Oum Kalsoum, ça peut résumer presque un siècle de politique ou de vie de l'Égypte, du monde arabe, de musique arabe… Elle a eu l'intelligence de savoir, de prendre tous ces mouvements, ces bouleversements  du XXème siècle sans jamais se renier. Ysabel Saïah Baudis

Un documentaire de Camille Renard, réalisé par Lionel Quantin. Mixage : Jehan-Richard Dufour. Archives INA : Sophie Gélovi. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France et Sylvia Favre. Rediffusion de l'émission du 31 décembre 2011.

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Pour aller plus loin

  • Oum Kalsoum : les mille et une vies d'une Diva, un article de Francis Dordor sur le site des Inrockuptibles (20 mars 2008).
  • Le violoniste Saïd Hekal a accompagné Oum Kalsoum dans ses tournées, de 1959 à sa mort. Sur le blog d'Ahmed Hassan Sami, journaliste à la Middle East News Agency, il se souvient de sa disparition : Le jour des funérailles d'Oum Kalthoum.
  • Oum Kalsoum chante Enta Omri (tu es ma vie, you are my lifetime) en 1967 sur la scène de l’Olympia (les paroles sont sous-titrées en anglais) :

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