Célèbre peintre animalière française du XIXème siècle, particulièrement reconnue en Angleterre et aux États-Unis, Rosa Bonheur mena une vie à la fois excentrique et conventionnelle, déroutante et paradoxale, en un mot : libre.
- Christel Leboeuf Guide au Musée de l'atelier Rosa-Bonheur à Thomery -Seine-et-Marne- dans le château de By
- Emmanuelle Héran Conservatrice du patrimoine
- Marie Borin Poétesse, romancière et biographe de la peintre animalière Rosa Bonheur
- Philippe Luez Conservateur général du patrimoine
- Marie-Jo Bonnet Historienne
- Damien Colcombet Sculpteur animalier
Rosa Bonheur a eu une enfance rurale et dorée, puis urbaine et misérable. On la voulait couturière, elle s’est imposée comme artiste. Son père, lui-même peintre, illuminé et idéaliste, a abandonné sa famille dans la misère, mais il est aussi celui qui l’a formée à la peinture et l’a poussée à devenir une femme libre.
Elle peint des animaux, mais dans des formats de peinture d’histoire. Elle plait à la République, mais aussi à l’Empire. Elle aspire à la réussite, mais ne rêve que d’une vie simple. Elle se présente comme une travailleuse ou une fermière, mais reçoit la légion d’honneur des mains de l’impératrice Eugénie. Elle refuse le mariage, mais vivra plus de 50 ans une union parfaitement bourgeoise avec la même femme. Elle est persuadée que les animaux ont une âme et elle a vendu la sienne au marché de l’art. Elle travaille en habit d’homme, mais ne supporte pas que ses élèves se coupent les cheveux.
Elle se retire à la campagne, dans son petit château de By pour fuir le monde, mais loue une villa à Nice ou elle fréquente le gotha lors de fêtes incessantes. Elle ne pense qu’à la peinture, mais veille soigneusement à sa postérité. À l’époque, elle devient célèbre dans le monde entier, aujourd’hui, on méprise un peu son œuvre. Reconnue à l’époque pour son Marché aux chevaux, on s’en souvient aujourd’hui comme d’une figure pionnière de la cause homosexuelle et féministe.
Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Clotilde Pivin. Prise de son Patrice Klein ; mixage Jean-Michel Bernot. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France et Sylvia Favre. Rediffusion du 16 avril 2016.
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Pour aller plus loin
- Rosa Bonheur et sa famille : trois générations d’artistes, archives de l'exposition qui lui était consacrée au musée national de Port-Royal des Champs (07 avril - 25 juillet 2016).
- Marie-Rosalie Bonheur (1822-1899) dite Rosa Bonheur sur le site des Archives départementales de Seine-et-Marne.
- Association Les amis de Rosa Bonheur (promouvoir Rosa Bonheur et les lieux où elle a vécu ou séjourné, ainsi que ceux où l'on peut admirer ses œuvres).
- Château de Rosa Bonheur à By-Thomery (Seine-et-Marne).
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- Biographie de Mademoiselle Rosa Bonheur par F. Le Pelle de Bois-Gallais, livre paru en 1856 et disponible sur Gallica.
- L'auto/biographie de Rosa Bonheur, article de Gretchen van Slyke, publié dans la revue du XIXe siècle, Romantisme, sur le site Persée.
- Rosa Bonheur, artiste animalière au 19ème siècle, thèse pour le doctorat vétérinaire, présentée et soutenue publiquement devant la faculté de médecine de Créteil par Léa Rebsamen (17 octobre 2013).
- Sur le site du Ministère de la Culture, Bonheur Rosa, Marie-Rosalie dit Rosa Bonheur (Bordeaux, 1822 - Thomery, 1899) par Maëva Abillard.
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- Dossier sur Rosa Bonheur réalisé par Paul de Haut.
- Abécédaire Rosa Bonheur proposé par le magazine féministe Roseaux.
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