Stanley Kubrick (1928-1999), l'humain trop humain

Stanley Kubrick en 1966
Stanley Kubrick en 1966 ©Getty - Photo by Keith Hamshere/Getty Images
Stanley Kubrick en 1966 ©Getty - Photo by Keith Hamshere/Getty Images
Stanley Kubrick en 1966 ©Getty - Photo by Keith Hamshere/Getty Images
Publicité

Né en 1928 à New York, Stanley Kubrick s'est replié, déplié, avec sa famille au nord de Londres des années 60 à sa mort, en homme/cinéaste libre, audacieux et controversé.

Un film sera toujours plus que tout ce qu’on pourra en dire, ainsi parlait Stanley Kubrick.

Nous sommes tentés d’ajouter : le "mystère Kubrick" sera toujours plus que tout ce qu’on pourra en dire.  "Perfectionniste", "misanthrope", "secret", ces clichés à l'emporte-pièce lui collent encore à la peau, lui qui vécut en famille dans son manoir anglais les trente dernières années de sa vie.

Publicité
À écouter, une série en cinq épisodes : Stanley Kubrick, mon expérience du cinéma

Pourtant, dès ses premiers tournois d'échecs et ses reportages photographiques dans les années 1940, puis ses courts et longs-métrages dès les années 1950, Stanley s’ouvre sans cesse aux autres et dissèque avec passion à la fois notre société et notre inconscient : guerre et lâcheté, puritanisme et désir, éducation et pulsion, argent et amour, bonheur et aliénation, démocratie et hiérarchie.

Cultivant volontiers l'oxymore dans son art comme dans la vie, Stanley, juif new-yorkais, épousera finalement une allemande, la femme de sa vie.

Que reste-t-il aujourd'hui de Kubrick si ce ne sont d’abord des collisions de sons et d’images, de cadres et de raccords, de trompe-l’œil et de trompe l’oreille, qui nous provoquent encore et font toujours débat ?  Qu’on se rappelle, entre autres, la censure de ses Sentiers de la Gloire, le scandale de sa sulfureuse Lolita, le détournement du nucléaire en pleine guerre froide de son Docteur Folamour, la violence graphique de son Orange Mécanique.

Qu’on se rappelle, entre autres, la censure de ses Sentiers de la Gloire, le scandale de sa sulfureuse Lolita, le détournement du nucléaire en pleine guerre froide de son Docteur Folamour, la violence graphique de son Orange Mécanique.

Le Journal de la culture
5 min

Mais si, au-delà des controverses qu’il suscite et de son sens inné du spectaculaire (Spartacus2001 l'Odyssée de l'espaceShining), Kubrick était avant tout un mélomane et danseur invétérés, un ingénieur de l’intime, un grand timide engagé, une machine de sensibilité. Plus ouvert et équilibré que le laisse penser sa légende, Stanley Kubrick avait certes la tête dans les étoiles mais était en réalité bien humain, trop humain.

Pour en parler

  • Anny Romand, actrice et auteure
  • Rafik Djoumi, rédacteur en chef BITS (Arte)
  • Réjane Hamus-Vallée, maître de conférences (Evry-Val-d'Essonne)

Avec les voix de Stanley Kubrick, Christiane Kubrick, Anny Romand, Rafik Djoumi, Réjane Hamus-Vallée et Claude Giovanetti.

Document sonore (extraits) : Jeremy Bernstein (1966)

Stanley Kubrick au micro de Michel Ciment (France Culture)

1 min

Générique

Un documentaire d'Alexandre Vuillaume-Tylski, réalisé par Ghislaine David. Prise de son, Yvan Turk, Fabien Gosset et Pierre Mine. Mixage, Alain Joubert. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France. Nouvelle page web, Sylvia Favre.

Rediffusion (13.05.2017) à l'occasion de l'anniversaire de la sortie du film Orange mécanique le 21 avril 1972

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Pour en savoir plus

Stanley Kubrick au micro de Michel Ciment (France Culture)

1 min

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

À réécouter : Kubrick tempo
La Compagnie des oeuvres
58 min