

Par sa force esthétique et symbolique, Soir bleu s’inscrit à part dans l’œuvre de Hopper. C'est une scène de café parisien à la théâtralité évidente, imprégnée de mystère.
- Frederika Amalia Finkelstein Ecrivaine
- Karin Müller écrivain, biographe
Les œuvres de Hopper appartiennent à l’imaginaire collectif. Leur atmosphère distanciée si particulière, empreinte d’une profonde poésie, leur sens dramatique, en font l’un des artistes majeurs du XXe siècle. D’entre toutes, Soir bleu (1914) est l’une des plus singulières, comme nous l'explique Karin Müller dans ce premier épisode d'une série de 5, chacun consacré à une toile du maître américain.
Cette toile est inspirée d'un poème de Rimbaud, Sensations, daté de 1870.
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Ce poème, Edward Hopper le connaissait par cœur. Il était francophile depuis son enfance. Dès qu'il a appris le français à l'école, il s'est passionné pour cette langue.
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