Dans cette halte méritée à Paris après notre départ de Source-Seine près de Dijon, François Sureau évoque l'écrivain Blaise Cendrars et son histoire d'amour et d'amitié avec la comédienne Raymone Duchâteau. Il s'arrête pour cela à proximité du pont de l'Alma où Cendrars vécut quelque temps.
Aujourd’hui, François Sureau choisit d’évoquer la figure de l’écrivain franco-suisse Blaise Cendrars, le poète manchot comme on l’appela après qu’il eut laissé sa main droite parmi les dépouilles de la Grande Guerre. Nous retrouvons l’écrivain et avocat devant le restaurant « Chez Francis » à Paris, non loin du Pont de l’Alma, où Cendrars prenait ses repas alors qu’il vivait seul à l’hôtel de l’Alma en 1938. Cette année-là, « il a 51 ans, il est malheureux et il a souffert mille morts », rappelle François Sureau. En 1914, Cendrars s’était engagé à la Légion étrangère et avait perdu son bras droit dans l’assaut de la ferme Navarin. Il en tira le titre de son roman autobiographique La Main coupée paru en 1946.
Cette main perdue, celle que Cendrars avait perdue, c'était la main de la poésie. Et d'ailleurs, après la guerre, avec la main qui lui restait, n'écrira plus que de la prose. (François Sureau)
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En outre, c’est un homme habité par un « sentiment de faute et de culpabilité qui l’a amené à créer une espèce de double maléfique en la personne de Moravagine et qui le suit peut-être depuis la mort tragique de la première femme qu’il ait aimée ». Cette femme mourut en Russie avant le début de la Première Guerre mondiale.
Et puis, à l'époque, il a un grand amour, celle qu'il appelait sa muse, la comédienne Raymone Duchâteau, qui est une des comédiennes préférées de Louis Jouvet. (François Sureau)
Retour sur une histoire d’amour et/ou d’amitié entre Blaise Cendrars et Raymone Duchâteau.
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