Le deuil des poètes (Villequier)

Victor Hugo (1802-1885) : illustration pour "Les Misérables" et "Quatrevingt-Treize".
Victor Hugo (1802-1885) : illustration pour "Les Misérables" et "Quatrevingt-Treize". - Culture Club
Victor Hugo (1802-1885) : illustration pour "Les Misérables" et "Quatrevingt-Treize". - Culture Club
Victor Hugo (1802-1885) : illustration pour "Les Misérables" et "Quatrevingt-Treize". - Culture Club
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Nous sommes à Villequier en Seine-Maritime... ou comme nous le rappellerons nos souvenirs scolaires et notre connaissance des "Contemplations" de Victor Hugo, en plein "Pauca meae" en train de lire le poème XV. C'est en effet ici que Léopoldine Hugo, fille du grand poète, et son mari se noyèrent.

L'amour de la poésie et au-delà de la littérature de François Sureau ne peut se passer d'un arrêt à Villequier. Le recueil Les Contemplations de Victor Hugo est publié en 1856, soit treize ans après la mort de sa fille Léopoldine dans ce village où nous nous trouvons.

En février 1943, elle épouse Charles Vacquerie, qui venait d'une famille d'armateurs du Havre qui avait une maison ici, à Villequier. Hugo a eu du mal à accepter le départ de sa fille. Comme on sait, les écrivains exorcisent leurs troubles dans leurs livres. On retrouve ainsi dans "Les Misérables" un écho de ces sentiments mélangés quand Jean Valjean découvre l'amour de Cosette pour Marius. Il avait parlé sur le moment du bonheur désolant de marier sa fille. (François Sureau)

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Les Contemplations sont toutes entières articulées autour de la mort du couple. Le recueil se structure en deux parties – chacune étant divisée en plusieurs "livres" –, "Autrefois (1830-1843)" et "Aujourd'hui (1843-1855)". L'année de la mort de Léopoldine est donc le moment où Victor Hugo se considère comme définitivement "incliné du côté du mystère".

Récit d'un événement qui marqua de son sceau la poésie de Victor Hugo.