

C’est à Paris, au 7 rue du Faubourg-Montmartre, dans la cour du restaurant le Bouillon Chartier que François Sureau choisit d’évoquer Isidore Lucien Ducasse, plus connu sous son pseudonyme de comte de Lautréamont. Né à Montevideo en Uruguay, l’auteur des "Chants de Maldoror" est mort ici même.
Dans la cour du Bouillon Chartier, au 7 rue du Faubourg-Montmartre, François Sureau se recueille à l’endroit où mourut cet auteur extrêmement mystérieux, Isidore Ducasse, et qui se fit connaître sous le pseudonyme de comte de Lautréamont. Il naît à Montevideo en Uruguay dans l’année 1846 où son père était chancelier de l’ambassade de France. Il meurt à peine âgé de vingt-quatre ans en novembre 1870, dans le Paris de la guerre et du siège. André Breton écrit à son propos : « il n’y eut pas de génie qui tint devant celui de Lautréamont ».
Avant de mourir ici, Lautréamont avait écrit son testament qui portait une phrase mystérieuse. Il avait demandé qu'on mette sur la porte de l'appartement où il devait mourir, quel que soit cet appartement, la phrase suivante : « Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire, qui que vous soyez, éloignez-vous. » Dans la cour du 7, rue du Faubourg Montmartre, et pendant cinquante ans, on pouvait voir ici, j'y suis souvent allé, une sorte de plaque en ébonite noire comme on faisait à l'époque sur laquelle était écrite cette phrase. […] Et puis, il y a un ou deux ans, une simple affichette indiquait que cette plaque avait été enlevée sur demande de la société des copropriétaires. (François Sureau)
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A défaut de plaque mémorielle à l’endroit où mourut Lautréamont, François Sureau revient sur la vie de l’auteur des Chants de Maldoror :
qui a bien montré, d'une certaine manière, l'impasse de toute vie littéraire et le fait que si cette vie littéraire n'était qu'un faux semblant décoratif, qu'une manière de passer le temps, au fond, elle ne valait pas du tout d'être vécue. (François Sureau)
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