Robert Badinter : "Les salafistes ont déclaré la guerre ... aux musulmans "

Robert Badinter lors de la conférence de presse pour la présentation de son rapport sur la réforme du code du travail le 25 janvier 2016 à Paris.
Robert Badinter lors de la conférence de presse pour la présentation de son rapport sur la réforme du code du travail le 25 janvier 2016 à Paris. ©AFP - Eric Feferberg
Robert Badinter lors de la conférence de presse pour la présentation de son rapport sur la réforme du code du travail le 25 janvier 2016 à Paris. ©AFP - Eric Feferberg
Robert Badinter lors de la conférence de presse pour la présentation de son rapport sur la réforme du code du travail le 25 janvier 2016 à Paris. ©AFP - Eric Feferberg
Publicité

Dominique Souchier reçoit l'ancien garde des sceaux et président du conseil constitutionnel, Robert Badinter. Il y est question de sa proposition de simplification du Code du travail mais avant tout, Robert Badinter réagit aux attentats commis la veille en Tunisie, au Koweit et en France.

Avec
  • Robert Badinter homme politique, ancien président du Conseil Constituttionnel, ancien Garde des Sceaux

Robert Badinter est l'invité de "Une fois pour toutes". Il réagit avec une vive émotion à la décapitation du chef d'entreprise Hervé Cornara dont on a retrouvé la tête suspendue au grillage de son entreprise Air products en Isère. "Ce qui compte c'est la symbolique de ce crime", affirme-t-il. "Nous sommes là au stade ultime de ce qu'on appelle la terreur", ajoute-t-il.

Il est indiscutable que les salafistes ont déclaré la guerre non seulement d'ailleurs aux sociétés occidentales comme on le voit par cet attentat et par l'attentat terrible qui est intervenu à Tunis, mais également aux musulmans qui ne partagent pas leur vision intégriste de la société. Il y a en ce moment une guerre de religions à l’intérieur du monde musulman avec une violence prodigieuse.

Publicité

Robert Badinter en appelle encore et toujours à l'Etat de droit mais qui "ne saurait être l'Etat de faiblesse".

Robert Badinter
Robert Badinter
© Radio France

Dans la deuxième partie de l'émission Robert Badinter s'exprime sur la réforme du code du travail. "Nous sommes à la gorge" explique-t-il à cause du chômage de masse. "Ce que nous présentons c'est une méthode", ainsi résume-t-il son travail avec le spécialiste en droit du travail, Antoine Lyon-Caen.

Face à l'afflux de réfugiés, "seule une solution européenne est possible", répond-il et s'il réaffirme que s'impose à leur égard "le devoir d'accueil", il s'interroge sur leur "droit à demeurer sur le sol où les a jetés la misère et le malheur".

Cette création qui pour moi est à la fois stupéfiante et admirable quand on sait d'où l'on vient, qui s'appelle l'Union européenne. Et j'ajoute, il faut tirer de cette construction une grande fierté parce que de toutes les régions du monde, celle où l'on protège le mieux les Droits de l'Homme, les droits individuels, les libertés fondamentales, c'est l'Europe à cause des institutions européennes.