La malédiction de Sarah : épisode 1/2 du podcast La maison hantée de Sarah Winchester

Ambrotype teinté à la main de Sarah Winchester (1865) dans "History San Jose Research Library"
Ambrotype teinté à la main de Sarah Winchester (1865) dans "History San Jose Research Library" - Domaine public - Wikimedia Commons - Taber Photographic Co of San Francisco
Ambrotype teinté à la main de Sarah Winchester (1865) dans "History San Jose Research Library" - Domaine public - Wikimedia Commons - Taber Photographic Co of San Francisco
Ambrotype teinté à la main de Sarah Winchester (1865) dans "History San Jose Research Library" - Domaine public - Wikimedia Commons - Taber Photographic Co of San Francisco
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Pendant 38 ans, Sarah Winchester (1839-1922), unique héritière du fameux armurier américain, a construit une immense demeure labyrinthique. Son objectif : égarer les fantômes qui la poursuivaient, tous victimes de la célèbre carabine Winchester.

Pour apaiser les âmes des victimes de votre famille, il faut leur construire une demeure, la construire sans cesse, jour et nuit, jusqu’à votre propre mort assène un médium bostonien à Sarah Winchester.

En 1882, l’héritière a 43 ans et vit seule, après avoir perdu de façon soudaine sa fille, son beau-père - créateur des carabines - puis son mari. À la mort de ce dernier, elle se retrouve à la tête d’une fortune colossale due au succès commercial des carabines. Mais pour Sarah, ces armes sont une malédiction, elles sont entachées du sang versé pendant la conquête de l’Ouest, associées aux massacres qui ont fait des milliers de victimes. Adepte du spiritisme, elle suit les conseils du médium et achète une ferme à San José. Démarre alors un chantier titanesque qui ne s’achèvera qu’à sa mort en 1922, où, chaque matin, Sarah Winchester présente à ses ouvriers les plans que lui auront soufflés les esprits pendant la nuit. Au fil des années, un manoir démesuré voit le jour, alimentant les conversations et la presse. Qui est cette veuve dialoguant avec les mondes invisibles, solitaire mais ayant fait construire une immense salle de bal ? Cette première partie reviendra sur la malédiction Winchester, à travers le destin de Sarah, la construction de la maison devenue aujourd’hui l’attraction la plus visitée de Californie : the Winchester Mystery House.

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Pour en parler

  • Philippe Baudouin, auteur d’ouvrages sur le spiritisme, dont Apparitions. Les archives de la France hantée (Hoëbecke, Gallimard, 2021) et Surnaturelles - Une histoire visuelle des femmes médiums (Pyramyd éditions, 2021)
  • Bertrand Bonello, cinéaste et auteur de Sarah Winchester, opéra fantôme (2017)
  • Jérôme Poret, artiste plasticien sonore, pour son exposition Les Hôtes ayant aussi fait l’objet d’un vinyle (Labelle  69, 2021)
  • Stéphanie Sauget, historienne à l’université de Tours et autrice de Histoire des maisons hantées (Tallandier, 2011)

Remerciements à l'artiste  Olivier Morvan

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Bibliographie

Autres lectures : Dans l’antre de la pénitence, bande-dessinée de Peter J. Tomasi et Ian Bertram, Glénat, 2017) -  Bloodsilver, un roman de Wayne Barrow (pseudonyme collectif de Johan Heliot et Xavier Mauméjean) qui consacre un chapitre entier à Sarah Winchester (Folio SF, 2008) - La Maison Winchester, bande-dessinée de Marie-Charlotte Delmas et Max Cabanes (Glénat, 2004)

Générique

Un documentaire de Céline du Chéné, réalisé par Véronique Samouiloff. Prise de son, Alexandre Abergel, Claude Niort et Sébastien Royer. Mixage, Olivier Dupré Archives Ina, Delphine André. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France. Page web, Sylvia Favre.

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Extraits diffusés :

Lecture de textes (extraits) : poème d'Emily Dickinson "Pour être hanté" ( Gallimard)

"Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres." Une âme en incandescence. Cahiers de poèmes (1861-1863), Emily Dickinson

Musique

  • Bande originale du film The Others (2001) de Alejandro Amenábar. Il a aussi composé la musique.
  • Musique originale du film Dracula (1931) de Tod Browning avec Béla Lugosi, composée en 1998 par  Philip Glass, et interprétée par le Kronos Quartet, sous la direction de Michael Riesman (label Nonesuch)

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Esprit des lieux
28 min