Leo, dans l'ombre de Pollock... et de la CIA : épisode 1/2 du podcast Leo Castelli, agent du triomphe de l'art américain

Le marchand d'art et galeriste Leo Castelli, devant un tableau de Roy Lichtenstein (01.01.1987)
Le marchand d'art et galeriste Leo Castelli, devant un tableau de Roy Lichtenstein (01.01.1987) ©Getty - Photo de Michael Abramson / La collection LIFE Images via Getty Images
Le marchand d'art et galeriste Leo Castelli, devant un tableau de Roy Lichtenstein (01.01.1987) ©Getty - Photo de Michael Abramson / La collection LIFE Images via Getty Images
Le marchand d'art et galeriste Leo Castelli, devant un tableau de Roy Lichtenstein (01.01.1987) ©Getty - Photo de Michael Abramson / La collection LIFE Images via Getty Images
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L'arrivée d'Eisenhower en 1953 accélère le processus. Un "consortium" est créé, regroupant des philanthropes, le MOMA, la CIA..., doté de plusieurs millions de dollars et chargé de propager l'art américain en Europe.

Quel collectionneur et galeriste, autre que Leo Castelli, peut se targuer d'avoir joué un rôle aussi essentiel dans l'avènement de l'art américain ?
Arrivé aux Etats-Unis au début de la seconde guerre, après avoir dû fuir la France avec sa femme Ileana, Leo va retourner en Europe dans les bagages de l'armée US, où il servira d'interprète à l'OSS, l'ancêtre de la CIA...

Épisode 1 : Leo, dans l'ombre de Pollock... et de la CIA

Va t-il garder des liens après la guerre avec l'Agence américaine, alors que celle-ci, à coup de milliards de dollars, cherchera à imposer l'expressionniste abstrait et son meilleur représentant, Jackson Pollock, en Europe ?
Rien ne permet de l'attester, même si d'aucuns l'affirment...

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Leo Castelli
Leo Castelli
© Maxppp - Rose Hartman/Globe-ZUMA/MAXPPP

De par son rôle central auprès des artistes américains des années 50 et surtout 60, Castelli va être au cœur de la puissante machinerie qui va imposer une avant-garde US en Europe, censée repousser la contagion communiste. Quelques hommes vont mener cette bataille, à la fois actifs au sein de la CIA nouvellement créée (1947) et du Museum of Modern Art (MOMA) de New-York. On somme Henry Luce, puissant patron de presse (Life, Fortune...) et membre de la CIA, de faire la promotion des artistes abstraits. En 1949, le magazine Life titre : Jackson Pollock est-il le plus grand artiste vivant ?

C'est un tournant...

Archive INA : Henri Luce à propos du premier numéro du magazine "Life" sur France Culture

2 min

Intervenants

  • Annie Cohen-Solal, sociologue et biographe de Leo Castelli
  • Nathalie Obadia, galeriste et auteur de Géopolitique de l'art contemporain
  • François Lévy-Kuentz, auteur et réalisateur
  • Catherine Dossin, historienne de l'art, enseignante à Purdue University (USA)

Un documentaire de Stéphane Bonnefoi réalisé par Vincent Decque. Archives INA, Sophie Henocq. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France et Quentin Vaganay.

Musique

  • Bobby Oroza,  Alone Again
  • The embassadors,  Sailing moonbound
  • Lou Reed, The gift
  • Kebe, She s knocking
  • Lou Reed, Pale blue eyes (chant)
New-York, 1991: Leo Castelli dans sa galerie
New-York, 1991: Leo Castelli dans sa galerie
© Getty - Photo de Rose Hartman/Getty Images

Bibliographie

Exposition "Mythes du XXe siècle", à Valladolid (Espagne) en 2013. Elle rassemble plus de cinquante portraits pris par Dimitri Kastérine au cours de six décennies. Ici, un portrait de Leo Castelli.
Exposition "Mythes du XXe siècle", à Valladolid (Espagne) en 2013. Elle rassemble plus de cinquante portraits pris par Dimitri Kastérine au cours de six décennies. Ici, un portrait de Leo Castelli.
© Maxppp - R. García/(EPA) EFE/Newscom/MaxPPP

Pour aller plus loin 

Demain, le second épisode, Leo dans l'ombre d'Ileana ou le sacre du Pop Art de Paris à Venise