

C’est un petit passereau au plumage noir, brun et jaune masqué de rouge, qui ne mesure pas plus d’une dizaine de centimètres.
Présent à l'état sauvage un peu partout en France, dans les pays du Maghreb et d'Europe du Sud, le chardonneret est particulièrement apprécié des habitants du pourtour méditerranéen. Non seulement son plumage bariolé et ses couleurs chatoyantes font de lui un oiseau d’apparat, mais il possède également des capacités vocales hors du commun qui le distinguent des autres oiseaux chanteurs. Rapide, entrecoupé de roulades, ensorceleur, le chant du chardonneret a séduit, rois perses, conquérants omeyyades, des fins connaisseurs de la musique jusqu’aux simples profanes.

Comme pour la plupart des autres oiseaux nicheurs, le nombre de chardonnerets a considérablement baissé, et l’espèce est aujourd’hui menacée. L’urbanisation galopante et les pesticides en sont bien évidemment les causes principales, mais son talent d’interprète est aussi la cause de son malheur. Prisé pour ses compétences lyriques (il imite et améliore le chant de ses congénères), son prix peut atteindre des sommes faramineuses. Aussi, pour les contrebandiers, ce commerce lucratif et fructueux est une véritable aubaine et notre oiseau est aujourd’hui victime d’une chasse intensive et cruelle. Mais c'est le revers de sa médaille que je voudrais vous raconter.
Un chardonneret apporte bonheur dans une maison. (...) Il vit environ 4 ans dans la nature, et parfois 10 ans en cage.
Sa mélodie est une invitation au voyage. Tour à tour enjôleur, enchanteur, mélancolique, son chant invite nos interlocuteurs à la confidence. Du simple amateur à l’éleveur en passant par l’artiste et le passionné, l’amour pour cet oiseau est incomparable. Cette histoire particulière, c’est cette relation de l’homme à l’oiseau que j’aimerais vous faire découvrir.

1er épisode : Le chardonneret : un monde cérémoniel et secret
Pour les véritables passionnés, sa valeur est inestimable, pas question d’en faire le commerce. Son chant représente un patrimoine culturel. Dans certaines communautés (chez les gitans ou les immigrés maghrébins), on se transmet l’apprentissage du chant de génération en génération.
Les principaux prédateurs sont : le chat domestique, les pies, les rapaces, mais aussi l'agriculture intensive, les pesticides, insecticides, le réchauffement climatique, et il y a de moins en moins de graminées sauvages dont l'oiseau se nourrit.
On ne chasse pas au filet mais à la glu (et on fait attention à relâcher la femelle pour garantir la reproduction de l’espèce). Reconnaître le chant, enrichir son répertoire vocal est un art qui demande travail et persévérance. Un savoir-faire, des gestes quasi rituels souvent hérités de leurs ancêtres. Aussi, sa domestication n’est pas chose aisée.
Élever pour ne plus prélever.
Elle demande une attention particulière et constante. En effet, le chardonneret est un oiseau fragile et sensible. Sa reproduction en cage est difficile. Bien plus qu’un simple animal de compagnie, il est choyé et dorloté comme un véritable trésor.

Avec : Steven et Delphine (amateurs), José, Momo et Philippe (Gitans de la cité de la Renaude, spécialistes du chant), Kamel Latrêche (éleveur capacitaire) et Alain-Pierre Martin (Directeur du club ICC France et juré)
Un documentaire de Seham Boutata, réalisé par François Teste. Archive INA : Marie Chauveau
Archive INA : présentation du chardonneret par Jacques Tremolin 09/11/1984 France Inter
6 min
Liens :
Blog de beurpaca - élevage chardonneret siberien de Kamel Latrêche, éleveur capacitaire
Club ICC France dirigé par Alain Pierre Martin
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Coordination