Rencontre avec André Marcon, interprète stupéfiant d'un texte de Thomas Bernhard, "Le Faiseur de théâtre". Ou comment prendre la parole et ne plus la lâcher pendant près de deux heures sur la scène du théâtre.
- André Marcon Acteur, metteur en scéne
Ouvrir la bouche, prendre la parole, dire une phrase, puis une seconde, une troisième, une quatrième et ainsi de suite pendant près de deux heures. Sans pause, ou presque. Sans silence ou presque. Sans autre voix que celle qui profère, ou presque. C’est ce qu’on appelle une logorrhée, exercice théâtral de haute voltige qui nécessite deux partenaires : un auteur et un comédien. La logorrhée est une double performance : à la virtuosité d’une écriture se superpose la performance d’un interprète.
Si dans la vie, le flux monologique épuise souvent son auditeur, sur la scène du théâtre, en revanche, il ouvre le spectateur à l’infini d’une pensée mise à nue. La fascination est alors assurée. C’est elle qui nous tient face à l’acteur André Marcon, incroyable interprète du Faiseur de théâtre, texte de Thomas Bernhard que met en scène Christophe Perton au Théâtre Dejazet à Paris.
Nous ouvrons donc aujourd’hui avec André Marcon et à sa lettre L, comme Loghorrée, notre encyclopédie vivante du théâtre.
En fin d'émission, coup de fil à la Scène Nationale de Valence que dirige Catherine Rossi-Batôt.
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