Dernier épisode de notre encyclopédie vivante d’un art qui s’ouvre aux autres arts et à la société, ce qui sera encore davantage le cas à la rentrée ! Ouvrons le micro à une femme qui aide à aiguiser nos esprits critique et en appelle à la vigilance collective de nos sensibilités : Annie Le Brun.
- Annie Le Brun Ecrivain
Avec Annie Le Brun, écrivain, autour de son livre Ce qui n’a pas de prix (Stock, mai 2018). Un essai sur “le nouvel enlaidissement du monde” et la marchandisation de l’art, contre lesquels Annie Le Brun, au fil de sa vie et de ses livres, essaie de s’armer. Spécialiste de Sade et du surréalisme, l’auteure place au cœur de ce dernier texte la beauté et la laideur comme de réels enjeux politiques, vifs et incisifs. Elle nous raconte comment il s’agit d’ériger sa vie et sa pensée dans une forme de vigilance vis-à-vis des sirènes du capitalisme, notamment quand celles-ci chantent un certain art contemporain mercantile :
Le cynisme permet de neutraliser le surgissement de la véritable contestation.
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Nous soulevons avec elle les enjeux d'un art qui se mêle à l'argent, et aux représentations mentales, affectives, sensibles, sociétales et culturelles qui s'ensuivent. Pour nous rappeler l'exigence nécessaire et éviter que notre conscience reste captive d'un modèle unique.
Avec les voix (INA) d’André Breton sur Antonin Artaud, de Jeff Koons, d’Olivier Neveux.
La transmutation de l'art en argent, de l'argent en art : c'est ce qui semble être devenu l'objet d'un certain art contemporain.
Le "trop de réalité" auquel j'ai consacré un livre précédent entraîne une forme de gavage qui déplace les lignes de la censure : plus besoin d'interdire, puisque tout est permis par cet excès.
Dans ce contexte, la mémoire est gênante car elle suppose une distance avec ce que l'on vit. [...] Or l'informatisation du monde abolit cette distance car elle sollicite en permanence l'attention des sujets.
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