Jean-Jacques Perrey (1929-2016), La note d'humour de la french touch

Jean-Jacques Perrey lors d’un concert, avec Dana Countryman, au Poisson rouge de New York (1er octobre 2008)
Jean-Jacques Perrey lors d’un concert, avec Dana Countryman, au Poisson rouge de New York (1er octobre 2008) - Randy Yau
Jean-Jacques Perrey lors d’un concert, avec Dana Countryman, au Poisson rouge de New York (1er octobre 2008) - Randy Yau
Jean-Jacques Perrey lors d’un concert, avec Dana Countryman, au Poisson rouge de New York (1er octobre 2008) - Randy Yau
Publicité

Chaînon manquant entre Pierre Schaeffer et le groupe Air, Jean-Jacques Perrey est un musicien réputé pour n’entrer dans aucune catégorie de style ou d'inspiration : il reste cet illustre inconnu qui a choisi de faire de la musique en toute modestie, "to make people happy".

Avec
  • Gilbert Sigrist musicien, collaborateur de Jean-Jacques Perrey.
  • Gilles Weinzaepflen réalisateur poète.
  • Nicolas Godin compositeur, producteur
  • Helen Bank directrice de Penny Bank Tunes (enregistrement sonore et édition musicale).
  • Marc Teyssier du Cros du label Record Makers.
  • Patricia Leroy fille de Jean-Jacques Perrey.
  • David Chazam musicien et collaborateur de Jean-Jacques Perrey.
  • Jean-Emmanuel Deluxe
  • Jonathan Fitoussi compositeur et restaurateur d'archives radio.

Né Jean Leroy, Jean-Jacques Perrey se destinait à la médecine avant de brutalement bifurquer vers la musique après avoir découvert les sons électroniques, à la fin des années 1940. 

Chantre de l’ondioline (instrument de musique électronique à clavier qui utilise un système de tube à vide, précurseur de l'actuel synthétiseur), il se fait connaître dans le milieu du music-hall pour finalement enregistrer avec Charles Trenet et se produire avec Édith Piaf. 

Publicité

L'ondioline qu’il met en scène dans un spectacle humoristique lui permet de rencontrer Jean Cocteau qui le poussera à tenter sa chance aux États-Unis où il s’installe au début des années 60. 

Pendant les dix années suivantes, il fréquente la crème des musiciens de studio et quelques grandes stars de l’époque qui assureront sa célébrité à New York. 

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Passionné d’électronique, Perrey sera l’un des premiers utilisateurs du Moog qui modifie totalement le "son" des années 60, notamment à la télévision et la radio. La musique de Jean-Jacques Perrey a ainsi bercé la jeune génération à coup de synchros publicitaires et de programmes pour enfants. Sa popularité culminera dans les années 70 lorsque le parc américain Disneyland utilisera l’un de ses airs, Baroque Hoedown, pour sa parade électrique. 

Rentré en France, il découvre avec surprise qu’il y est devenu un parfait inconnu. Il traverse alors une longue période d’anonymat, ponctuée par quelques réalisations d’illustrations sonores notables  pour la télévision (les petits 2 sur la portée d’Antenne 2 en interlude, c’est lui). 

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

À la faveur du mouvement easy-listening et de la montée en puissance du sampling chez les artistes de rap, l’œuvre prolifique de Jean-Jacques Perrey connaît un succès phénoménal pour sa modernité, son burlesque, sa position inédite entre l’inspiration analogique et les sons purement numériques.  

En France, il devient l’icône de la jeune génération de la french touch qui commence à s’imposer sur le devant de la scène. Jean-Jacques Perrey entame alors une seconde carrière qui le mènera un peu partout dans le monde, accompagné de jeunes musiciens qui tenteront de faire reconnaître son apport décisif à l’histoire de la musique populaire.

Générique

Une émission d'Antoine Couder, réalisée par Anne Perez-Franchini. Prise de son : Pierre Quintard, Gaëlle Braouzec, Julien Calvas. Mixage : Claude Niort. Archives INA : Haude Vassent. Liens internet : Annelise Signoret.

Merci à Wouter De Backer alias Gotyé, Jean-Yves Leloup,  PIAS France, David Fremery et Mathias Ervyn. Et un remerciement tout particulier à l'Hôtel Grands Boulevards à Paris. 

Archives 

Ina 

  • "Au-delà de l’écran" du 2 juillet 1961. 
  • "Timbres instrumentaux rares et inédits, l’Ondioline", Radio 1961.
  • "L’atelier du son : Jean-Jacques Perrey", Thomas Baumgartner, 2012.
  • "Décès du pionnier de la musique électro – Jean-Jacques Perrey", France Inter, 2016.
  • "Techno-culture", France Culture, Patrick Chompré, 1999. 

Liens

Discographie complète de Jean-Jacques Perrey sur Discogs.com.

Site dédié à Jean-Jacques Perrey.

Invité de l’émission américaine I’ve got a secret, Jean-Jacques Perrey présente l’Ondioline (21 novembre 1966).

Tout savoir sur l’Ondioline !   

Entretien avec Jean-Jacques Perrey au studio mee3d de Londres en août 2004. Vidéo en ligne sur Youtube.

Le site de David Chazam.

Quatre compositions influencées par Jean-Jacques Perrey :