

Celle que l’on surnomme ainsi, des rues du Caire aux cafés de Rabat, et jusqu’aux salons de Beyrouth, la chanteuse Oum Kalsoum, concentre une unanimité inégalée parmi les Arabes de tous les pays et auprès de toutes les catégories sociales.
- Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre auteur, metteur en scène et comédien.
- Lisa Pajon comédienne.
- Frédéric Lagrange arabisant, université Paris IV-La Sorbonne
- Ysabel Saïah Baudis journaliste et écrivaine
- Alaa Al-Aswany Écrivain
- Amir Ramsès Cinéaste
Par Camille Renard. Réalisation : Lionel Quantin – Rediffusion de l'émission du 31.12.2011. Avec la collaboration d'Annelise Signoret.
Comment expliquer ce statut d’icône populaire, plus de 35 ans après sa mort ? Projet idéologique au service du nassérisme et du panarabisme, Oum Kalsoum a reflété au moment de leur indépendance l’aspiration à la liberté des Arabes du XXè siècle.
Mais plus encore, elle a contribué à construire un pan de leur identité moderne, à la fois dans le refus de la soumission aux valeurs occidentales, et dans le rejet d’un traditionalisme passéiste.
Cette intelligence de la mécanique du respect et de la transgression se double chez la diva d’une intelligence stratégique, qui a par exemple su faire des objets qui la caractérisent de véritables fétiches : lunettes noires, chignon serré, mouchoir blanc… supports d’un culte qu’elle a elle-même orchestré.
Un culte porté par une ferveur pieuse, et aiguisé par sa relation au public, faite de mystère, de désir, de frustration, et de pur plaisir musical, jusqu'à déclencher le fameux tarab, cette émotion artistique d'intensité maximale.
Phénomène musical et incarnation de l’âme d’un pays, voire d'un peuple, Oum Kalsoum donne à entendre, dans ses inoubliables prestations scéniques longues de plusieurs heures, seule sur le devant de la scène, debout, dans une posture hiératique, la voix et la fierté d’être Arabe.
Liens :
Portrait de “L’Immortelle”, “la Quatrième Pyramide” ou tout simplement “la Dame”, dans les Inrockuptibles.
Saïd Hekal, violoniste, a accompagné Oum Kalsoum dans ses tournées de 1959 à sa mort. Sur le blog d'Ahmed Hassan Sami, journaliste à la Middle East News Agency, se souvient de sa disparition.
Oum Kalsoum chante Enta Omri en 1967 sur la scène de l’Olympia (les paroles sont sous-titrées en anglais).
Première interview télévisée d' Oum Kalsoum à l’occasion de sa venue à Paris en 1967.
Autres vidéos, concerts et films, sur le site du livre de Lamia Ziadé O nuits, ô mes yeux.
Gilbert Sinoué auteur des 12 femmes d’Orient qui ont changé l’Histoire, raconte la rencontre entre Oum Kalsoum et un autre géant de la chanson arabe, Mohammad Abdel Wahhâb, sous le regard admiratif de Nasser en personne.
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