Amsterdam “Gezellig”, forcément “gezellig”...
L’adjectif “gezellig” est capital dans la conversation aux Pays-Bas, on l’entend sans cesse. “Het is gezellig” signifie tout à la fois “c’est agréable”, “tout va bien”, “il n’y a rien qui cloche”, “c’est chouette”, etc... C’est un terme qui convient très bien à la ville d’Amsterdam. Le visiteur s’y sent d’ailleurs très vite comme chez lui, y compris le touriste du week-end qui ne s’éloigne guère des quelques canaux du quartier rouge, où il est certain de trouver son morceau de haschich et de faire la fête dans le cadre qu’il souhaitait. Il prendra bien garde, à chaque instant, de tituber sur le bon côté du trottoir. S’aventurerait-il sur la partie cyclable qu’il se ferait instantanément réprimander par le premier cycliste.
Les habitants de la ville supportent de moins en moins l’augmentation de la pression touristique sur le centre ancien. Ils tolèrent les touristes, parce que la tolérance est de règle ici, et que les touristes rapportent, mais ils fuient, le week-end, vers l’est ou le nord. De toute façon, les Amstellodamois, c’est ainsi qu’on peut appeler les habitants d’Amsterdam, savent se départir de ces éventuels inconvénients. Les plus aisés ou chanceux d’entre eux se prévalent d’un “achtertuin”, un jardin arrière, insoupçonnable depuis le quai du canal, et où la paix est totale. Ces jardins sont protégés par une loi du XVIIe siècle, qui interdit qu’on y construise quoi que ce soit, et qu’on y exerce toute activité commerciale. À l’est, il y a IJburg, avec sa place Joris Ivens et ses logements flottants, on y va en tramway, ou à vélo. Pour se rendre dans les quartiers du nord, il faut prendre le bac, au dos de la gare centrale, et traverser la rivière IJ. C’est gratuit, et quelle que soit la destination, on y est en effet à l’aise, protégé du tourisme envahissant, “gezellig”, en quelque sorte…
Avec :
Roberta Petzoldt, comédienne et artiste
Rudi Wester, ancienne directrice de l’Institut Néerlandais à Paris
Odile Chenal, ancienne directrice de la Fondation Européenne pour la Culture
Rist Brouwer, amoureux d’Amsterdam
Lisa Grob, étudiante
Tonko Grever, conservateur du musée Van Loon
Pierre-Pascal Bruneau, libraire
Philippa van Loon, musée Van Loon
Dorothy Beynes, propriétaire sur le Prinsengracht
Mathijs Gomperts, philosophe et poète
Merci à : l'Institut Français d'Amsterdam, Visit Holland et Roger Stryland, Thalys, l'Hôtel Lloyd
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