
© eric chaverou / Radio France
C’est dans la base de la Minustah, la force des Nations Unies, que nous rencontrons Eric Calais. Ce sismologue, professeur de géophysique à l’université de Purdue (Etats-Unis), a été mandaté par les Nations Unies (PNUD) . Après avoir évalué les risques sismiques qui menacent Haïti, il va établir une stratégie pour que les autorités locales préviennent au mieux une nouvelle catastrophe. Il travaille à cette mission d’un an, jusqu’en juillet prochain, dans un préfabriqué climatisé, là où le séisme du 12 janvier a aussi tué. Il commence d’ailleurs par expliquer ce qui s’est passé alors et la méprise scientifique qui a eu lieu :
Des risques grandissants
Aujourd’hui, le système de failles qui se situe au sud du pays n’a toujours pas libéré ses charges car le 12 janvier vient d’une petite faille inconnue. Les menaces demeurent donc, toujours plus proches de la capitale. Sans compter qu’aucune méthode ne permet de prévoir quand la Terre tremblera de nouveau :
Les autorités ont-elles déjà entendu ces avertissements ? Jusqu’à quel point ? Et les Haïtiens se sentent-ils eux aussi concernés alors qu’ils continuent encore à déblayer ?
Réponse en demi teinte d’Eric Calais qui souligne l’importance des fonds avancés pour cela mais aussi du contexte électoral :
Enfin, les enfants ont-ils déjà appris certains réflexes, sont-ils sensibilisés aux gestes qui peuvent sauver ? Et les médias diffusent-ils des messages de prévention ?