
La monumentalité de la "Recherche" tient au fait que cette œuvre inclus toute la culture, et donc toute la littérature. Depuis la littérature ancienne jusqu’à Baudelaire. Tout est là, passé au tamis d’un esprit subtil. Il y a une dimension poétique, comique, tragique et politique.
C’est toute la littérature qui est dans la "Recherche"
Son œuvre puise ses affinités esthétiques dans le siècle de Baudelaire, de Wagner et de Ruskin, mais lui échappe cependant. Comme elle échappe au XXe siècle. Sans doute ce partage n'a-t-il pas de sens en soi ; mais toute grande œuvre manque d'aplomb : les œuvres assurées passent de mode, celles qui deviennent classiques sont ambiguës. C'est parce que la "Recherche du temps perdu" est irréductible aux deux siècles, qu'elle continue de fasciner.
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Un entretien enregistré en 2013.
Antoine Compagnon est titulaire de la Chaire de Littérature française moderne et contemporaine : Histoire, critique, théorie.