Après l'enregistrement des parties civiles et le résumé des faits, le procès des attentats de novembre 2015 a repris. Avec une plongée dans les investigations menées, l’audition des enquêteurs français et belges, à qui les différentes parties pourront poser des questions. Tous nos comptes-rendus.
Une nouvelle étape a débuté ce lundi dans le procès des attentats du 13 novembre 2015. Après une ouverture notamment marquée par plusieurs provocations de Salah Abdeslam, place à un examen du déroulement des attentats, des constatations, des expertises génétiques et médico-légales.
Notre journaliste chroniqueuse judiciaire Florence Sturm suit de bout en bout les débats de cette audience criminelle, la plus grande jamais organisée en France. Avec Nicolas Balu. En voici le détail, jour après jour.
17 minutes pour une vidéo de revendication glaçante, pourtant "expurgée des scènes insoutenables"
Une séquence éprouvante est venue clore la dernière journée consacrée aux premières constatations sur les attentats du 13 novembre 2015. Un enquêteur de la SDAT, la sous-direction antiterroriste, est venu vendredi 24 septembre présenter les différentes revendications diffusées par le groupe État islamique et notamment une vidéo de 17 minutes, élément central de propagande de l’organisation terroriste.
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Au douzième jour d'audience
1 min
Jean Reinhart, avocat de parties civiles : "Un traumatisme sur le traumatisme, une douleur sur la douleur"
Au lendemain des attentats, les services de l’Institut médico-légal de Paris ont dû procéder à l’examen des corps des très nombreuses victimes, tombées au Stade de France, au Bataclan et sur les terrasses parisiennes. Des constatations détaillées jeudi 23 septembre à la barre par le patron de l’IML. Les familles de victimes, elles, conservent de leur venue à l’Institut le souvenir de moments traumatisants.
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Au onzième jour d'audience
1 min
Le commissaire entré le premier au Bataclan : "On a pris quelques secondes pour dire au revoir à nos familles"
"Ce n’était pas de la bravoure déplacée" a déclaré ce mercredi 22 septembre à la cour le commissaire de la BAC, entré le premier dans le Bataclan, de sa propre initiative. Avec son équipier, ils ont fait feu sur l'un des terroristes. L'ancien numéro deux du service de nuit de l'agglomération parisienne a commencé son témoignage par une pensée particulière "pour les victimes et les policiers de son unité qui m'ont fait confiance. Fier d'avoir été à leur tête et de les avoir ramenés tous vivants".
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Au dixième jour d'audience
1 min
À la Belle Équipe, "un chaos absolu" témoigne un policier
Les policiers qui se sont succédés à la barre lundi 20 septembre pour porter leurs constatations à la connaissance de la cour ont tous un point commun. Outre la sidération qu’ils ont eux-mêmes ressentie, ils livrent un récit professionnellement très précis mais également empreint d’une grande humanité et d’infinies précautions oratoires pour préserver les victimes et leurs familles.
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Au neuvième jour d'audience
1 min
22 secondes, extrait "nécessaire" de l’enregistrement audio tourné au Bataclan
La cour et les parties civiles, présentes en nombre, ont écouté vendredi 17 septembre la longue déposition de l’enquêteur qui a procédé aux constatations au Bataclan. 90 spectateurs, venus assister au concert du groupe Eagles of Death Metal sont morts, des centaines d’autres blessés, tombés sous les balles des trois terroristes, finalement neutralisés par les forces de l’ordre. Et le témoin avait choisi de faire entendre à la salle un court extrait de l’enregistrement tourné par un dictaphone, retrouvé sur les lieux. "22 secondes qui durent une éternité, mais c’est nécessaire" a tenu à préciser le témoin.
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Au huitième jour d'audience
1 min
Images et récits d’enquêteurs chargés d’émotion
Jeudi, les enquêteurs sont venus à la barre exposer leurs premières constatations, au Stade de France et sur les terrasses. Récits à la fois précis et tout en retenue, adossés à la diffusion des premières images des attentats visionnées par la cour d’assises, photos et vidéos.
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Au septième jour d'audience
1 min
Deux vidéos tournées sur les terrasses parisiennes visées par les terroristes.
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Au septième jour d'audience, diffusion de vidéos sur les terasses.
1 min
Salah Abdeslam : "On a attaqué la France et des civils mais il n’y avait rien de personnel"
Le calendrier initial ne prévoyait pas que les quatorze accusés présents s'expriment avant l'examen de leur personnalité, attendu début novembre. Mais le Président de la Cour, Jean-Louis Périès, a choisi de leur donner brièvement la parole mercredi 15 septembre. Pour "une déclaration spontanée et succincte", sans questions à la clé, "afin d'éclairer la cour", au début de l'audience. Et si la plupart des accusés ont fait profil bas, reconnaissant une simple assistance sans rien connaître des projets terroristes, Salah Abdeslam, en revanche, a cherché à justifier les actes terroristes. Le principal accusé de lancer notamment : "On a attaqué la France, visé la population, des civils, mais il n'avait rien de personnel". Seul membre du commando encore en vie, il revendique un acte politique.
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Au sixième jour d'audience.
2 min
La réaction de David Fritz-Goeppinger, un des otages du Bataclan, et partie civile de ce procès :
Fritz-Goeppinger David : "Il y a une sorte de banalisation de la violence, c'est d'une indignité absolue".
47 sec
La juge belge à la barre : "Comment exposer 5 ans d’instruction en quelques heures ?"
Isabelle Panou, la juge d’instruction belge chargée de l’enquête sur les attentats de Paris, était déjà venue témoigner devant une cour d’assises spéciale, lors du procès consacré à l’attentat du Thalys. Elle a longuement détaillé ce mardi les investigations menées en Belgique et le rôle de la coopération internationale dans ce dossier.
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Au cinquième jour d'audience
1 min
Les attentats "les plus meurtriers et les plus sophistiqués jamais commis en France"
Au quatrième jour d’audience, la cour d’assises a entendu le premier témoin, cité par l’accusation : un représentant des enquêteurs, en la personne de ce jeune commissaire de police, alors adjoint au chef de la SDAT, la sous-direction antiterroriste. Il dépose anonymement mais à visage découvert. Durant près de quatre heures, il déroule un récit marathon, précis et détaillé, sans consulter ses notes. Un simple regard pour Salah Abdeslam, qui s'agite dans le box.
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Au quatrième jour d'audience.
1 min
Avec la collaboration d'Éric Chaverou, de Caroline Bennetot, d'Annie Brault et de Stanislas Vasak
> Retrouvez les audiences d'ouverture du procès
Et notre dossier Au coeur du procès des attentats du 13 novembre 2015