
Après des siècles de débats politiques et philosophiques, la religion et la politique se trouvent en Europe en une situation paradoxale. Leur séparation semble acquise alors même que des identités, communautés religieuses redeviennent centrales dans l’espace social et le débat politique. Pourquoi ?
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Avant de choisir sa posture et de mobiliser les formules rituelles, il convient d’abord d’entendre les questions que les religions ne cessent de nous poser et de poser à la cité, même si nous les voyons comme les institutions qui imposent les réponses fermées et superstitieuses. Car s’il est vrai que nos sociétés ne cessent en un sens de s’éloigner du "religieux" dans leur "structuration" collective, il n’est pas moins vrai qu’elles accusent la faiblesse de la "religiosité" qu’elles semblent incapables de produire. Nous constatons qu’on ne crée pas une idéalisation religieuse sur commande, et nous mesurons ainsi la limite du mécanisme des intérêts incapables de passions liantes. Peut-on susciter une telle idéalisation par action et délibération ? Peut-on contribuer à la production du commun en parlant bien de la religion ?
Un débat enregistré en mai 2017.
Rémi Brague, historien de la philosophie
Frédéric Brahami, philosophe
Giulio de Ligio, philosophe
Marcel Gauchet, philosophe.
POUR ALLER PLUS LOIN : Les questions de la Cité