L'ANTISÈCHE. Artiste scandaleux Rodin ? Si sa renommée est maintenant internationale, ses contemporains ont durement jugé son travail. Alors que ses sculptures sont exposées partout pour le centenaire de sa mort, retour sur cinq œuvres emblématiques du sculpteur, de "L'Âge d'airain" aux "Bourgeois de Calais".
100 ans après sa mort, Rodin ne fait plus débat : sa renommée est internationale et il est reconnu comme un des grands artistes du XXe siècle. Pourtant son style a longtemps fait scandale. De "L'Âge d'Airain" à son "Balzac", en passant par "Les Bourgeois de Calais", toutes ses œuvres ont divisé la critique d'art, tant par le style que la méthode. La sculpture est trop crédible ? C'est un moulage. Les traits sont trop stylisés ? C'est grossier. Rodin fait appel à des sculpteurs-praticiens pour la taille du marbre ? Il n'est pas un vrai sculpteur. Son sens inné du mouvement, son génie de l'expression, de la nature humaine, ne feront jamais taire les critiques tant son style, s'il est classique, n'a rien d'académique. L'artiste ne rencontre d'ailleurs le succès que tardivement. Jeune, il échoue par trois fois au concours d'entrée de l'Ecole des Beaux-arts : il réussit l'épreuve de dessin mais est recalé à celle de sculpture, son style étant, déjà, peu conforme au néo-classicisme de l'époque. Rodin réalise que la sculpture, la statue, jusqu'ici liée à l'architecture, s'autonomise. Il est l'un des premiers à la dissocier du mur qu'elle habille.
L’ Âge d’Airain : la sculpture du scandale
C’est avec "L'Âge d'Airain" que Rodin accède à la reconnaissance de ses pairs. Elle a bien failli, pourtant, lui valoir d’être mis au ban. En 1875, après un séjour en Italie où il a redécouvert les grands maîtres de la Renaissance, Rodin se lance dans la sculpture qui doit lui apporter la célébrité. Après 18 mois de travail, il achève sa première grande réalisation : “L’Âge d’Airain”, qui représente en grandeur nature le plâtre d’un jeune modèle, un soldat belge nommé Auguste Ney. Pour Rodin, il importe de regarder les profils de dessus et du dessous, d’en haut et d’en bas, afin "de se rendre compte de l’épaisseur du corps humain".
“La parfaite maîtrise du corps humain, associée au traitement particulièrement sensible du modelé et aux subtils jeux d’ombre et de lumière sont autant de référence à l’Esclave mourant de Michel-Ange, écrit à ce sujet Véronique Mattiussi, responsable du fonds historique du Musée Rodin, dans son ouvrage “Auguste Rodin, artiste libre et affranchi” (éditions Le Cavalier Bleu). On note l’influence éprouvée de Michel-Ange et des bronziers de la Renaissance qu’il venait de découvrir à Florence. Pourtant, ici le sculpteur, avec un sens inouï de l’observation, parvient à faire de sa figure un 'nu 'moderne. Le but unique était d’en obtenir la synthèse visuelle. Et soudain Rodin, âpre inquisiteur de la structure humaine, devenait virtuose.”
En 1877, Rodin expose pour la première fois la sculpture, sous le nom “Le Vaincu” au Cercle artistique de Bruxelles, puis au Salon des artistes français sous le nom “L’Âge d’Airain”. Mais l’oeuvre dégage une telle impression de vie qu’un journaliste suggère que l’artiste a pu mouler la sculpture directement sur son modèle. Il s'ensuit trois ans de débats, malgré les dénégations du sculpteur et le soutien d’une partie de la communauté artistique.
Il m’est survenu que ma figure que j’ai mis au salon était moulé sur nature par ce doute terrible du jury je me vois ravir le fruit de mes travaux. Supposez contrairement à l’opinion qu’on en a que je n’ai pas moulé sur nature, que j’ai employé un an et demi pendant lequel mon modèle est venu presque constamment chez moi. [...] Quelle douleur de voir que ma figure qui peut aider mon avenir qui tarde car j’ai 36 ans ! Quelle douleur de la voir repousser par un flétrissant soupçon ! Auguste Rodin
Après des années de polémique, Edmond Turquet, le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Art finit par trancher l’affaire en faveur de Rodin. Mais celui-ci, profondément marqué par cette affaire, décide de ne plus jamais créer de sculpture à échelle humaine.
En 1954, Sacha Guitry, au micro de Pierre Lhoste, dans Les Cent Merveilles de Sacha Guitry, s’appuyait sur l’histoire de “L’Âge d’Airain” pour raconter l'une de ses propres anecdotes à propos d’un moulage présenté comme une sculpture :
Les Cent Merveilles de Sacha Guitry : L'Âge d'Airain d'Auguste Rodin
8 min
La Porte de l’Enfer : la sculpture des origines
Commandée par l’Etat à la suite du succès de “L’Âge d’Airain”, “La Porte de l’Enfer” est considérée comme la pièce maîtresse de Rodin. En 1880, le sculpteur commence à créer cette gigantesque sculpture (6 m 35 sur 4 m), censée devenir la porte d'entrée d’un musée des arts décoratifs. Mais le projet de musée prend du retard avant d’être abandonné, et Rodin, privé de financements, ne peut réaliser une version en bronze de son oeuvre inachevée. Elle ne sera exposée qu'en 1900, lors de l'Exposition universelle, dans une version incomplète, et Rodin y travaillera jusqu’à la fin de sa vie, continuant à y apporter des retouches successives.
Fresque fantastique, tout droit puisée dans “La Divine Comédie” de Dante, “La Porte de l'Enfer” (par opposition à la Porte du Paradis de Lorenzo Ghiberti, au baptistère de Florence) semble un réservoir d'idées sans fin pour Rodin. Il y expérimente ses techniques, affine sa maîtrise des ombres et lumières et sa capacité à rendre l’expression du corps humain. Cette sculpture monumentale est à l’origine de quelques-unes des œuvres les plus connues du sculpteur telles “Le Penseur”, “Le Baiser” ou encore “Ugolin et ses enfants”, dont Rodin fait par la suite des œuvres autonomes, en les agrandissant.
“Au musée des arts décoratifs, on lui dit : ‘Vous faites la porte !’ Alors Rodin fait la porte, mais il n’y aura jamais de mur. Il n’y aura jamais que la porte, racontait Bruno Mathon, peintre et critique d’art, dans l’émission Peinture fraîche en janvier 2004 :
C’est un chef-d’oeuvre, il n’y aucun doute. C’est le chef-d’oeuvre de Rodin où on retrouve toute son oeuvre, un peu comme un écrivain qui réunirait tous ses thèmes, dans une seule histoire, dans un seul roman. Là, le roman c’est une porte, où on retrouve toutes ses grandes sculptures, d’autant plus importante qu’il y remet toutes ses obsessions littéraires, particulièrement “La Divine Comédie” de Dante, mais aussi une vision Baudelairienne du monde. Car il aimait particulièrement Baudelaire, c’était un grand lecteur de poésie. [...] Il y a Paolo et Francesca de Rimini, qu’on a après nommé “Le Baiser”. Tout est dedans. Toutes les grandes sculptures de Rodin sont dedans, et certaines choses de Camille Claudel aussi. C’est cette oeuvre fusionnelle, qui aurait pu, si Rodin avait laissé à Camille Claudel plus de place, être signée par les deux. C’est là où l’oeuvre est aussi intéressante, parce que la part de Camille est cachée. Bruno Mathon, peintre et critique d’art
Peinture Fraîche : Les Beffrois de la Culture (2004)
24 min
Ce chef-d’oeuvre, pourtant, ne sera jamais totalement achevé. Une version en plâtre de l’oeuvre est exposée au Musée d’Orsay, là où la Porte aurait dû se trouver à l’origine. En 1917, Léon Bénédite, le premier conservateur du musée Rodin, réussit à convaincre l’artiste de réaliser une fonte de son oeuvre. Mais le sculpteur meurt avant de pouvoir contempler le résultat de ses travaux.
"Le Penseur" : une sculpture humaniste
Impossible de ne pas évoquer “Le Penseur”, figure universellement connue, au point d’avoir été l’objet d’innombrables parodies. Comme bon nombre des sculptures de Rodin, "Le Penseur" trouve ses origines dans “La Porte de l’Enfer”. Surplombant la dite porte, au centre, il semble scruter l’ensemble de la fresque infernale, observant les âmes damnées, torturées, comme s’interrogeant sur la condition de l’humanité. La sculpture fascine d’autant plus qu’à la pose méditative vient s’ajouter une imposante musculature qui donne au personnage une sensation de puissance. Malgré une position immobile, l’étrangeté de la posture - le coude droit en appui sur le genou gauche - achève de conférer au bronze un certain dynamisme.
D’abord partie de “La Porte de l’Enfer”, l’oeuvre ne tarde pas à devenir autonome et, alors que la mode est à la réduction des sculptures, Rodin choisit d’en augmenter la taille. Tout d’abord appelé “Le Poète”, puisqu’il représente Dante, “Le Penseur” provoque louanges comme huées :
Rodin expose son Penseur, et sans parti-pris, avec sérieuse réflexion, je ne puis aimer ce gros boucher, bête, se tordant pour arriver à poser son coude droit sur son genou gauche, et ses grosses lèvres de paysans sur ses gros doigts de laitiers. Le Corbusier à son maître, Charles l’Eplattenier.
Les louanges finissent pourtant par l’emporter et, en 1902, un premier moulage en bronze est réalisé et placé devant le Panthéon. En 1922, il est déplacé à l’hôtel Biron, devenu depuis le musée Rodin. Le succès est tel que plus de vingt moulages de la sculpture sont réalisés pour différents musées à travers le monde. Plus grand succès populaire du sculpteur, “Le Penseur” est devenu l’oeuvre symbolique de l’artiste : il surplombe d’ailleurs sa tombe, à Meudon.
"Le Baiser" : la sculpture du romantisme
Cette sculpture, pourtant loin d’être l’unique représentation d’un couple amoureux dans l’oeuvre de l’artiste, est considérée comme l’incarnation de la sensualité dans le catalogue du sculpteur. Elle représente la passion interdite et tragique entre Paolo Maltesta et sa belle-soeur, Francesca de Rimini, qui furent tous deux assassinés par le mari de la jeune femme. Dans “La Divine Comédie”, Dante et Virgile les croisent dans le cercle de la luxure, puisque les amants sont coupables du pêché de chair, comme le raconte Francesca raconte à Dante :
Un jour, par plaisir, nous lisions les amours de Lancelot ; comment l’amour l’enserra de ses liens ; nous étions seuls et sans aucune défiance. Plusieurs fois cette lecture attira nos regards l’un vers l’autre et décolora notre visage ; mais un seul moment nous vainquit. Quand nous lûmes comment les riantes lèvres désirées furent baisées par un tel amant, celui-ci, qui jamais de moi ne sera séparé, tout tremblant me baisa la bouche : pour nous le livre et celui qui l’écrivit fut Galeotto, ce jour nous ne lûmes pas plus avant. La Divine Comédie, de Dante (trad. Lamennais)/L’Enfer/Chant V
Cet épisode inspire énormément Rodin, d'autant qu'il vit lui-même une passion interdite avec Camille Claudel. Il en fait plusieurs dessins avant de créer la sculpture. Si elle doit initialement faire partie de “La Porte de l’Enfer”, il décide finalement d'en faire une sculpture indépendante, “Le Baiser”, et la remplace par deux amants dans la colonne inférieure droite de la Porte. Avant la version en marbre, Rodin crée plusieurs exemplaires de l’oeuvre, en plâtre ou en terre cuite.
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Le succès est tel qu’en 1888, le gouvernement français en commande un exemplaire en marbre. N’étant pas lui-même sculpteur de marbre, Rodin emploie des sculpteurs-praticiens, qu’il dirige et corrige quand nécessaire. Ces derniers s’inspirent de la maquette de l'artiste pour reproduire son oeuvre. Cette technique lui est souvent reprochée, ses détracteurs arguant du fait qu’un véritable sculpteur devrait savoir tailler le marbre.
“Je pense que Rodin n’est pas un tailleur mais un modeleur, estimait d’ailleurs le sculpteur Didier Vermeiren lors d’une visite du Musée Rodin dans La Grande Table, en novembre 2015. Bien qu’on ait essayé à un moment de nous faire croire qu’il était un tailleur, donc cette figure héroïque du sculpteur qui doit s’attaquer au bloc de marbre. Mais ça c’est évidemment la figure de Michel-Ange qui domine, et Michel-Ange qui disait que pour lui la vraie sculpture c’était la pierre et pas de l’argile. Pour lui, faire de l’argile, c’était faire de la peinture.”
Chez Rodin, il n’y a rien qui est fixe, les choses ne sont jamais figées, elles ne sont toujours entre deux, d’un passage à un autre. On le voit très très bien dans les dessins que Rodin fait où il multiplie les lignes, les profils et ce qu’on appelle les ombres flottantes chez lui. Après il y a une grosse production de marbre chez Rodin, mais ce sont des travaux exercés avec des praticiens. Didier Vermeiren
"Les Bourgeois de Calais" : sculpture de l'héroïsme
Sur un piédestal carré, six hommes, vêtus de tuniques, une corde autour du cou, avancent vers leur fin, leurs traits lourds d’émotions. Il s’agit des “Bourgeois de Calais”, commande passée à Rodin par la ville, pour commémorer un événement historique : pendant la Guerre de 100 ans, en 1347 à Calais, après onze mois de siège par le roi d’Angleterre Edouard III, six notables acceptent de se sacrifier et de donner les clés de la ville, en échange de la vie des habitants. La légende veut que, face aux suppliques de son épouse, Philippa de Hainaut, Edouard III ait accepté de gracier Eustache de Saint-Pierre et ses cinq compagnons.
En 1884, le maire de Calais, Omer Dewavrin propose d’ériger un monument en leur honneur. C’est Rodin qui est pressenti et, si sa première maquette lui vaut d’être choisi, la seconde est loin d’emporter l’adhésion : Rodin, fidèle à lui-même, refuse l’académisme et place les notables en spirale plutôt qu’en pyramide, placement dans lequel Eustache de Saint-Pierre aurait été mis en valeur au détriment des autres personnages. Le comité d’érection juge également les expressions abattues des bourgeois inappropriées, sur un monument censé incarner un idéal d’héroïsme. Rodin n’en fait pas moins qu’à sa tête, il achève le plâtre original en 1889, et livre la version en bronze pour la ville en 1895, qui repose sur un socle surélevé, à son grand regret. Rodin souhaitait en effet que ses sculptures, dont les visages incarnent tour tour le désespoir ou la résignation, reposent à même le sol, pour mettre en valeur l’aspect humain du sacrifice.
En janvier 1978, dans l’émission Présence des Arts consacrée à la sculpture “Les Bourgeois de Calais”, François Targat et Paul-Jean Redon revenaient sur cet épisode de l’histoire de France avant de s’intéresser au monument de Rodin :
Les diverses statues ne se touchaient pas, elles étaient debout l’une à côté de l’autre, comme les derniers arbres d’une forêt abattue. Et ce qui les rapprochait n’était que l’air, qui participait à elles d’une manière particulière. Si l’on faisait le tour de ce groupe, on était surpris de voir combien les gestes montaient, purs et grands, s’élevaient, restaient debout et retombaient dans la masse comme les drapeaux que l’on ramène. Tout y était clair et défini. Pour un hasard, il ne semblait y avoir nulle part de place. Comme tous les groupes de l’oeuvre de Rodin, celui-ci aussi était complètement enfermé en lui-même. Un monde propre, un tout, rempli d’une vie qui tournait dans le même cercle et ne se perdait jamais en s’écoulant. [...] Des contacts à distance avaient eu lieu, des rencontres comme on les voit quelquefois, entre les nuages et les montagnes, où l’air interposé n’est pas un abîme qui sépare mais une direction, une transition doucement dégradée. Pour Rodin, la participation de l’air avait toujours été d’une grande importance. Il avait adapté toutes ces choses, plan par plan, à l’espace.
Présence des Arts : Les Bourgeois de Calais de Rodin (1978)
24 min
Le "Monument à Balzac" : sculpture provocante
L'oeuvre de Rodin a beau être considérée comme classique, les scandales ayant émaillés sa vie tendent à démontrer l'aspect révolutionnaire de sa production artistique. Son "Balzac" n'échappe pas à la règle : en 1885, la Société des gens de lettre, présidée par Zola, décide de dédier un monument à Balzac. Le premier sculpteur choisi, Henri Chapu, meurt avant d'avoir pu exécuté l'oeuvre, et c'est Rodin qui doit reprendre le flambeau.
Il travaille, pendant sept ans, à exécuter cette statue censée faire trois mètres de haut. Comme obsédé, il multiple les recherche et les études, avant de se décider à créer un Balzac vêtu d'une tenue similaire à la robe de chambre dans laquelle il travaillait : comme souvent, le Comité chargé de vérifier l'avancée du travail est peu satisfait, et juge la statue "une masse informe". Rodin s'exécute et l'expose au salon de 1898.
La statue fait scandale, désignée tour à tour de "pingouin ", "sac de charbon " ou encore de "menhir". La critique lui reproche ses formes volontairement évasées qui prennent à contre-pied, comme souvent chez Rodin, les standards de la sculpture. Pour le visage, abrupt, Rodin a préféré l'expression des traits à la ressemblance au modèle :"Jamais on n'a eu l'idée d'extraire ainsi la cervelle d'un homme et de la lui appliquer sur la figure !", affirme ainsi le journaliste Henri Rochefort. L'"affaire Rodin", comme on la nomme, prend une ampleur inattendue, au point d'être qualifiée de "seconde affaire Dreyfus". Rodin a ses défenseurs au rang desquels Clemenceau, Zola, Monet ou Mallarmé. Reste que la commande est annulée et que le sculpteur préfère rembourser la somme perçue.
La statue sera finalement inaugurée plus de 50 ans après sa commande, en juillet 1939, sur le terre-plein du boulevard Raspail. Rodin, alors, était mort depuis déjà vingt ans
Je crois qu'il y a un affaiblissement de l'appréciation de cette sculpture parce qu'elle est très mal placée. La IIIe République l'avait placée là comme une sorte de honte, pour la cacher sous les châtaigniers, pour faire qu'il y ait un trottoir très étroit. [...] Toutes les grandes sculptures de Rodin ont été des scandales, c'est ça qui est merveilleux. L'art et la création restaient un scandale avec Rodin. Le sculpteur Alain Kirili
En 1998, dans l'émission Permis de construire, le sculpteur Alain Kirili racontait l'histoire mouvementée de cette monumentale statue :
Le sculpteur Alain Kirili révèle les dessous du Balzac de Rodin dans « Permis de construire » le 12/10/1998.
9 min