Shoah, violences conjugales, Oum Kalthoum et grossophobie : la Session de rattrapage

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Shoah, violences conjugales, Oum Kalthoum et grossophobie : la Session de rattrapage

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La Session de rattrapage
La Session de rattrapage

Sélection. Retrouvez chaque samedi la sélection hebdomadaire des programmes de France Culture à réécouter.

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Bonjour à toutes et à tous,

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Cette année marque les 100 ans de la naissance de Primo Levi, écrivain survivant de la Shoah, qui se suicida en 1987. L'occasion d'interroger cette mémoire traumatique, d'abord nourrie par celle des camps d'extermination, puis par celle des massacres de Juifs par balles, qui eurent lieu dans les villes et villages d'Europe centrale...  Quels mots justes pour la transmettre, et notamment dans le cadre de l'école ? L'un des moyens à envisager serait peut être de s'appuyer sur les archives, alors que 850 000 documents concernant le destin de 10 millions de victimes du nazisme viennent d'être mis en ligne.

Bonnes écoutes !

Hélène Combis

COMPRENDRE

Des gilets jaunes manifestent lors de la Marche pour le climat avec une banderole "Fin du monde et fin du mois : même combat"
Des gilets jaunes manifestent lors de la Marche pour le climat avec une banderole "Fin du monde et fin du mois : même combat"
© Maxppp - Michael Bunel / Le Pictorium

Fin du mois, fin du monde. Au commencement du mouvement des gilets jaunes, la remise en cause des taxes sur le carburant. Pour autant, opposer écologie et mouvements de contestation populaire apparaît trop simpliste, en atteste le slogan “Fin du monde, fin du mois : même combat !” Le combat pour le climat est-il aussi une affaire de justice sociale ? Réponses avec François Ruffin et l'historienne de l'environnement Valérie Chansigaud ( L'invité-e des Matins, 38 min)

Utopies kurdes. Les Kurdes se sont emparés ces dernières années de toute une partie du Nord-Est du pays, le Rojava, dans lequel ils ont expérimenté une forme inédite de démocratie locale. Comment l’indépendantisme kurde a-t-il laissé la place à d’autres formes d’utopies politiques ? ( Cultures monde, 58 min)

Dilemme. Dans cette période de transition écologique se pose la question du meilleur lieu d’habitation. Faut-il vivre en ville pour moins polluer ? Ou vivre à la campagne pour moins subir la pollution ? ( La Transition, 3 min)

APPRENDRE

Homme torse nu
Homme torse nu
© Getty - Chokchai Silarug

Phobie tolérée. "Si je te dis que tu es gros et que c’est dégueulasse, c’est vraiment pour que tu aies un déclic, et si je te dis ça, c’est pour ton bien !" Pourquoi la grossophobie est-elle l’une des discriminations les mieux acceptées socialement ? Qu’est-ce que cela dit de nous ? ( LSD, La Série documentaire, 54 min)

Œuvres économiques. Walter Benjamin et Theodor W. Adorno ont vu l’accomplissement de leurs craintes : le caractère indissociable de la culture et de la sphère économique. Leurs critiques sont-elles encore pertinentes aujourd'hui ? ( Les Chemins de la philosophie, 58 min)

Lavant tout chose. "J’ai toujours flirté autour de cette entité du clown. J’ai décidé d’être acteur dramatique, mais j’ai commencé par apprendre les disciplines du cirque." Fasciné par Marcel Marceau, l'acteur Denis Lavant a toujours été singulièrement touché par la dimension poétique des arts circassiens. ( A Voix nue, 29 min)

DÉCOUVRIR

Riflesso, 1974 - Encre de Chine sur papier
Riflesso, 1974 - Encre de Chine sur papier
- Guido Crepax

Érotisme aristocratique. Des années 1960 à sa mort en 2003, Guido Crepax a mis son découpage cinématographique d’avant-garde et son trait sensuel et élégant au service d’un art populaire, la BD, sans jamais céder un pouce à la facilité ni à la hâte. Rencontre avec cet aristocrate italien de la BD érotique. ( Le Réveil culturel, 26 min)

Transe fédératrice. "Il faut d’abord des paroles, des paroles qui ont un sens et un but précis." Oum Kalthoum était tout à la fois, l’Édith Piaf et la Callas du monde arabe. Des pays du Golfe au Maroc, elle a été pour beaucoup d’Arabes celle qui sut les réunir au-delà de leurs divisons. ( Les Nuits de France Culture, 1h24)

Conte musical. Au XVIe siècle, dans le Marais, à Paris, sur fond de guerres de religions, se tient chaque année, un concours de voix d’enfants. Un jour, un enfant en tue un autre et lui coupe la tête. C’est alors que, peu de temps après, au bord de la Seine, le petit crâne se met à chanter de façon merveilleuse. Sur une partition inventive de Suzanne Giraud, l'écrivain Pascal Quignard signe un conte fascinant. ( L'Atelier fiction, 57 min)

LA CITATION

Cette semaine la citation est de Pierre Soulages qui, à la veille de ses 100 ans et d'une exposition-hommage au Louvre, a accordé à France Culture un entretien exclusif. Le père de l'"outrenoir" racontait notamment sa découverte de l'alliance du noir et de la lumière, dans les années 1970 : 

J’étais en train de peindre. J’avais une toile qui progressivement s'était couverte de noir. Je n’étais pas heureux, parce que ce qui se passait était trop loin de ce que j'espérais. Je suis allé dormir, et après une ou deux heures, je suis allé voir ce que j'avais fait, et j'ai senti, au lieu de me désoler devant ce que j’étais en train de faire, qu’il s’était passé quelque chose. Je me suis aperçu que ce que je faisais, ce n’était pas avec du noir que je le faisais, mais que c’était avec la lumière réfléchie par des états de surface d'une couleur noire. 

Samedi, partout en France, auront lieu des marches contre les violences faites aux femmes. 136 cas de féminicides ont été répertoriés depuis le début de l'année : une femme est tuée tous les deux jours par son conjoint. Écoutez, à travers un podcast  (Des hommes violents, en 6 épisodes), douze hommes condamnés pour violences conjugales et contraints par la justice à participer à un groupe de parole. Extrait : "Moi j'ai été éduqué par mes frères, oui mon père était violent, c'était comme ça. On n'est plus dans la même société là, maintenant c'est une petite histoire et bim, les flics, police et tout. C'est trop ! Moi j'ai dit que je ne comprenais pas pourquoi j'étais là, et je le maintiens. C'est la femme des fois qui cherche, faut pas croire."

A la semaine prochaine.