So chic : entre parfum by Jean-Claude Ellena et hôtel de Crillon

La petite musique de Jean-Claude Ellena

Jean-Claude Ellena a toujours considéré que le parfum pouvait, s’il voulait bien s’en donner la peine, devenir une véritable création artistique. Déclaration de Cartier, L’Eau Parfumée au Thé vert de Bulgari ou Cuir d’Ange d’Hermès, ce grassois a su créer des parfums de séduction joyeuse, des notes claires pour des aquarelles olfactives, des constructions à l’équilibre fragile, avec ce sens de l’épure qui est devenu finalement la signature Hermès après avoir été la sienne.

Il écrit ses parfums avec une facilité déconcertante, comme d’autres jouent au jokary, « comme un pommier fait des pommes » pour paraphraser Trenet qu’il aime tant.

Publicité

Il maîtrise comme personne l’art du rien qui change tout ; de la simplicité complexe. Une esthétique du raccourci dont le mantra serait : dépouiller pour mieux exprimer, dépouiller pour clarifier, rendre compréhensible, lisible, intelligible.

Ses parfums sont comme des mélodies de Trenet ou Cole Porter, simples mais jamais simplistes, accessibles et exigeantes à la fois. Des mélodies qu’on a dans la tête et puis bientôt dans la peau, presque immédiatement.

Amoureux du silence, il ne goûte guère aux parfums « bruyants » ; il préfère l’émotion aux décibels, les parfums qui murmurent à ceux qui hurlent pour ne rien dire. Cette fameuse petite musique qui lui est propre.

Rencontre sur ses terres, à Cabris, avec un songwriter de la parfumerie. Lionel Paillès

et la musique de Yun Qiu Wu

la pianiste Yun Qiu WU

Les très riches heures de l'hôtel de Crillon

Enregistré avant les travaux l'évocation d’un lieu d’exception dont la notoriété s’impose depuis des lustres en Europe et au-delà des océans. Une plongée dans un univers intemporel où luxe, calme et volupté se déclinent à demi-mot, presque uniquement pour le plaisir de visiteurs qui s’y attardent. La découverte d’un paquebot de pierre que porte le flot des rêves et qui, autant que la mer, invite au voyage.