Syrie : ils témoignent

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Syrie : ils témoignent

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Edith Bouvier et William Daniels, grands reporters
Edith Bouvier et William Daniels, grands reporters
© Radio France - HG

Ils ont passé neuf jours piégés à Homs dans le tristement célèbre quartier de Baba Amr, où leurs confrères Marie Colvin et Rémi Ochlik ont trouvé la mort à leurs côtés.

La journaliste Edith Bouvier et le photographe William Daniels ( reçus fin décembre dans le Grain à Moudre) ont finalement réussi à sortir de Syrie et sont arrivés en France hier soir, accueillis par Nicolas Sarkozy.

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Souffrant de graves fractures aux jambes, elle a été immédiatement hospitalisée mais a témoigné auparavant depuis Beyrouth pour Le Figaro (lire ici son récit), qui l'employait. William Daniels a lui commencé à raconter "le cauchemar" et "les héros massacrés" de la ville rebelle dès sa descente d'avion :

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William Daniels qui s'est ensuite plus longuement confié à notre confrère de France Info Etienne Monin.Lui aussi évacué cette semaine de Syrie, Paul Conroy a dénoncé dans différentes interviews "un massacre aveugle d'hommes, de femmes, d'enfants", "un siège médiéval, une boucherie". Ce photographe britannique indépendant travaillant pour le Sunday Times avait également été touché lors du pilonnage de Homs par différents éclats d'obus :

Enfin, ce samedi, c'est Javier Espinosa, du quotidien espagnol El Mundo, qui a témoigné sur France 24 anglophone. Lui aussi survivant du bombardement fatal notamment à Rémi Ochlik. De comparer le siège de Baba Amr à ceux de Sarajevo ou Misrata, où “La nourriture est devenue un luxe. Les aliments de base comme le pain ou même l’eau sont des denrées rares et je ne parle même pas de viande ou de poisson" . Là où “Il n’y a qu’un seul hôpital où on ne peut traiter que de toutes petites choses. Aucune opération chirurgicale ne peut être pratiquée. Si vous êtes blessé à la poitrine ou à la tête, vous mourrez.”
Syrie : mourir pour témoigner ? Le Secret des sources

Émission de Jean-Marc Four du 25 février, avec pour invités Patrick Chauvel, correspondant de guerre et photoreporter ayant couvert tous les conflits depuis 40 ans, et Patrick Baz, rédacteur en chef photo du bureau Moyen Orient de l'AFP.