Vidéo. 1er décembre 1944. Des tirailleurs africains, tout juste rentrés au Sénégal après avoir combattu pour la France, réclament leur solde. Ils sont exécutés par l'armée française à Thiaroye, près de Dakar. La France reconnaît la mort de 35 soldats... il y aurait en fait des centaines de victimes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de soldats africains, issus des colonies, ont combattu pour la France. Beaucoup, comme Mbap Senghor, ont été fait prisonniers par les Allemands. Libérés en 1944, ces soldats ont été renvoyés en Afrique, notamment au camp militaire de Thiaroye près de Dakar. Alors qu'ils réclamaient le paiement de leur solde prévue par les textes officiels en vigueur, le 1er décembre 1944, l'armée française ouvre le feu.
Officiellement la France reconnaît la mort de 35 hommes, pour mutinerie. Une version remise en cause par l'historienne Armelle Mabon pour qui la vérité a été camouflée. D'après ses recherches, il pourrait il y avoir plusieurs centaines de victimes.
Le massacre de Thiaroye, une nouvelle affaire Dreyfus ? C'est l'idée que défend l'historienne et maître de conférence Armelle Mabon, qui travaille sur le sujet depuis plus de 20 ans, dans une BD Morts par la France, qui vient de paraître aux éditions Les Arènes.
Pour en savoir plus écoutez La Fabrique de l'Histoire.