Un pas de côté

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Un pas de côté

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Première fausse note de la compétition cannoise, les Captives du très habitué Atom Egoyan ont été huées ce matin par la presse, non sans raison. Pas très captivant, en effet, ce mélange de réflexion, inaboutie, sur les nouvelles images et les dangers d'Internet, et de thriller, un rien ridicule, sur une enfant enlevée par un réseau de pédophiles, dépeints en Docteurs Mabuse de notre temps. On a connu le Canadien plus inspiré, même si on retiendra l'élégante construction façon puzzle temporel.Nos yeux se sont donc tournés aujourd'hui vers la sélection parallèle Un Certain Regard, dont le film d'ouverture, Party Girl , premier film français entre chronique sociale et mélodrame bouleversant, a valu hier soir un triomphe à sa protagoniste, Angélique, ancienne entraîneuse de bar, qui y joue son propre rôle.

Dans le genre, comme Egoyan, du polar en narration bouleversée, il y a aussi la très passionnante Chambre bleue , de Mathieu Amalric, adaptée du roman de Simenon sur lesquels et Pialat et Chabrol s'étaient cassé les dents. Brillante restitution de l'état mental d'un homme hébété, le film sort aujourd'hui sur les écrans français.

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Il faudrait encore parler d'Amour fou , de l'Autrichienne Jessica Hausner, superbe comédie tragique et minimaliste sur le suicide du poète Heinrich von Kleist. La force de Cannes, c'est qu'après un film médiocre, il suffit de faire un pas de côté pour se laisser emporter !