

C'est le film de la semaine. Albert Dupontel et Virginie Efira forment un duo irrésistible, uni, face à l'absurdité du monde.
Il n'a rien perdu de sa noirceur, celle de Bernie, ni de son humour décapant comme dans 9 mois ferme, et il a gardé la force narrative de l'adaptation de Au revoir là-haut.
Au sommet de son art, Albert Dupontel ajoute avec Adieu les cons une note de tendresse, rare jusque-là. Dans univers réaliste et dystopique à la fois, il fait se rencontrer deux personnages fragiles, que la vie n'a pas épargnés. JB, Dupontel lui-même, informaticien de génie, maltraité par son administration, et Suze, Virginie Efira, qui se sachant condamnée veut connaître l'enfant qu'elle a abandonné à la naissance.
Aidés par un archiviste aveugle plein de ressort, Nicolas Marié, ils vont défier ceux qui par lâcheté, conformisme, habitude de la violence de l'autorité, nous pourrissent l'existence, en un mot, les cons.
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Après les effets visuels spectaculaires d'Au revoir là-haut, Albert Dupontel réussit à ancrer son récit dans le réel tout en prenant la forme du conte, tendre et burlesque à la fois.
Petit Vampire de Joann Sfar, film d'animation à voir en famille cette semaine
Après son Gainsbourg et l'adaptation de son Chat du rabbin, l'auteur de bande dessinée accompagne sur grand écran le personnage de petit vampire qu'il a créé il y a 20 ans.
Pour passer des histoires courtes à l'image animée en s'adressant à un jeune public qu'il faut tenir en haleine le temps d'un long métrage, Joann Sfar nourrit généreusement son film. Petit Vampire vit dans un château hanté depuis 300 ans, il a toujours 10 depuis trois siècles, et il s'ennuie, surprotégé par sa mère qui lui interdit de sortir. Il va évidemment désobéir pour aller à la découverte du vrai monde et se faire un vrai ami humain.
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Joann Sfar s'adresse à des enfants qui vont aimer se faire un peu peur avec des vampires loufoques, et auxquels le réalisateur n'hésite pas à parler de la mort, du consentement, tout en multipliant les références cinématographiques que vont adorer les parents. Aussi intemporel que contemporain, le film doit beaucoup à son casting vocal.
Le documentaire de la semaine, Le Feu sacré d'Eric Guéret
Pendant deux ans, le cinéaste Eric Guéret a suivi les déboires de l'aciérie Ascoval dans le Nord, et de ses 300 salariés. Ballottée de dépôts de bilan en plans de reprise inaboutis, l'entreprise, bien que rentable joue sa survie à chaque séquence.
Malgré les efforts du personnel, c'est l'opacité du capitalisme financier qui est à la manoeuvre. Même si le sujet a largement été abordé au cinéma, il prend ici une dimension humaine remarquablement filmée, tant le combat de ces femmes et de ces hommes n'en finit pas de rebondir, de victoires éphémères en trahisons au plus haut sommet de l'Etat.
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