

Dans ce film sombre de Robert Guédiguian, la lumière vient de son fidèle acteur et ami.
Depuis 1980 et Dernier été, premier film de son ami d'enfance, il est quasiment de toutes les aventures de Robert Guédiguian. Mais si le cinéaste et son épouse, Ariane Ascaride, ont depuis longtemps quitté Marseille, où ils reviennent régulièrement tourner, Gérard Meylan est resté à l'Estaque, fief de la tribu. Acteur par accident, infirmier jusqu'à sa retraite, il trimbale de film en film sa mélancolie, sa douceur, ses maladresses de jeu qui font tout son charme.
Tout en restant dans l'épure, Gérard Meylan progresse encore dans ce film.
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Dans Gloria Mundi, il est l'ancien compagnon d'Ariane Ascaride, père de sa première fille, qui revient à Marseille après une longue peine de prison. La ville et la vie ont changé - en mal - lui est resté le même, et tente d'insuffler de la bonté à des personnages usés, abîmés, en écrivant et récitant des haïkus, ces petits poèmes japonais. Gérard Meylan ne vient jamais à Paris faire la promotion des films de Robert Guédiguian, pas envie. Jean-Pierre Darroussin évoque cet acteur hors norme.
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Proxima d'Alice Winocour
Eva Green interprète une astronaute qui se prépare à rejoindre la station spatiale internationale, on la suit exactement comme on a suivi Thomas Pesquet dans la vraie vie.
Il est question de cette culpabilité maternelle qui vient de cette construction sociale de la mère parfaite.
Mais ce personnage est une femme, une mère célibataire qui doit franchir de nombreux obstacles, professionnels et personnels, avant de rejoindre les étoiles. Elle se met une pression terrible, interroge sa double condition féminine, sociale et intime, et le film spatial permet d'exacerber des enjeux qui concernent toutes les femmes.
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Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay
1992, l'armée serbe tient le siège de Sarajevo, point d'orgue de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. Dans la ville bosniaque meurtrie, oubliée de la communauté internationale, Paul Marchand est un journaliste indépendant qui travaille pour de nombreuses radios francophones, dont celles de Radio France.
Paul Marchand a parlé de nettoyage ethnique dès 1993.
Personnage clivant, mystérieux, grande gueule insupportable pour certains, indéfectible ami pour ceux qui l'ont le mieux connu, il sera gravement blessé par un snipper. Le film suit son quotidien sous les balles et les bombes, la reconstitution de cette tragédie et l'interprétation de Niels Schneider sont impeccables et Guillaume de Fontenay veut avant tout rendre hommage au journaliste Paul Marchand.
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