15 ans après les tempêtes de 1999, la filière bois paie toujours l'addition
Par Nathalie Fontrel

Les tempêtes de 1999 ont mis par terre un million d'hectares de forêts : 6 % de la surface métropolitaine pour des dégâts estimés à 100 milliards d'euros. 15 ans plus tard les conséquences écologiques et économiques continuent à se faire sentir.
Très vite, le marché a été saturé par l'arrivage de ces bois qui n'étaient pas destinés à être cueillis à cette époque. Les cours se sont effondrés de 70% . Depuis, ils sont repartis à la hausse mais les tempêtes influent toujours sur l'économie de la filière. Beaucoup d'arbres tombés il y a quinze ans auraient dû être coupés et vendus aujourd'hui.
Marion Bastit a rencontré des entrepreneurs de la filière bois
Les conséquences de la tempête de 1999
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La reforestation n'est pas terminée partout, la forêt publique a privilégié la régénération naturelle à la plantation en protégeant les jeunes pousses. La forêt privée, 75% des surfaces, a tenté de replanter mais certains propriétaires ont préféré abandonner . L'arbre est un investissement à long terme : le pin n'est pas récolté avant 45 à 50 ans, 60 ans au plus tôt pour le chêne, 100 ans pour le hêtre. Dans les Landes, la maïs a remplacé certaines parcelles forestières que les propriétaires ont renoncé à reboiser.
Les tempêtes ont encore des conséquences aujourd'hui : elles ont favorisé le développement du gibier qui se délecte de l'écorce des arbres causant des dégâts parfois irréparables aux forêts.