150 parlementaires partent en guerre contre la réforme du collège

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150 parlementaires partent en guerre contre la réforme du collège

Classe de collège
Classe de collège
© Max PPP

Bruno Le Maire et 152 autres parlementaires très exactement, demandent à François Hollande de retirer la réforme du collège pour 2016, présentée mi-mars par le ministère de l’éducation nationale .

Pour eux c’est un "naufrage pour notre Nation ". La réforme du collège ne passe pas et les 152 parlementaires UMP et UDI menés par Bruno Le Maire le font savoir directement au président de la république. Ce mercredi 06 mai, ils ont envoyé une lettre à François Hollande pour lui demander le retrait pur et simple de la réforme censée être mise en application à la rentrée 2016.

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"La langue française coupée de ses racines"

L’affaiblissement du latin et du grec, la disparition des classes bi langues et la réforme de façon générale des programmes, tout est très inquiétant pour Bruno Le Maire, chef de file auto désigné des opposants à la réforme : "si on ne tire pas la sonnette d’alarme tout de suite, on va laisser les enfants s’enfoncer dans un égalitarisme mauvais pour tout le monde , déplore le député.Et particulièrement mauvais pour les enfants des quartiers populaires, les autres iront dans le privé."

**Bruno Le Maire : "L’éducation nationale c’est le nivellement par le bas, on a renoncé à une exigence du savoir, de la connaissance." > **

Pour Bruno Le Maire cette réforme du collège est "un naufrage pour notre nation".

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"Monsieur le président, qui soutient cette réforme ? Personne, et surtout pas les enseignants. Qui s'en inquiète ? Tout le monde. Vous vous honoreriez donc à tirer les conséquences des inquiétudes profondes que suscite ce projet de réforme du collège en le retirant" écrivent les signataires dont Hervé Morin, Bernard Accoyer, Bernard Debré, Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Eric Woerth et François Sauvadet, entre autres.

Le président "entend le concert des immobiles"

En visite dans un lycée du Bourget ce mercredi, la ministre de l’éducation nationale a aussitôt répliqué. "A chaque fois que la gauche cherche à faire de l'égalité, la droite lui reproche de faire du nivellement par le bas" s’agace Najat Vallaud Belkacem, soutenu par Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti socialiste pour qui il n’est pas enviasageable de retirer la réforme.

**Najat Vallaud-Belkacem : "Sur l'école, la droite n’a pas de leçon à nous donner" > **

Najat Vallaud-Belkacem : "La droite n'a pas de leçon à nous donner en matière d'éducation."

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"C’est bien naturel que l’opposition s’oppose, rajoute la ministre, mais quand on appartient à une majorité qui fermé 9.000 classes et supprimé 80.000 postes dans l’éducation nationale en 10 ans, on a aucune leçon à donner."

Même François Hollande a immédiatement volé au secours de sa ministre. "J'entends le concert des immobiles, a dit le président dans un discours devant des jeunes au conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui au nom de l'intérêt général supposé défendent leurs intérêts particuliers " a-t-il lancé avant d'enchaîner : "eh bien non, c'est terminé." Les parlementaires ont la réponse à leur missive...