
Après l’attentat contre un marché de Noël à Berlin, un avis de recherche est lancé pour retrouver le suspect numéro 1 : un tunisien connu pour ses liens avec la mouvance islamiste.
Le principal suspect de l'attentat du marché de Noël survenu lundi soir à Berlin, et qui a fait 12 morts et 48 blessés, était depuis des mois dans le collimateur des autorités allemandes. Anis Amri a été officiellement identifié par la justice antiterroriste qui, dans un avis de recherche européen, propose jusqu'à 100.000 euros de récompense. L'homme "mesure 1,78 m, pèse environ 75 kg. Il a des cheveux noirs et des yeux bruns. Il peut être violent et armé!", met en garde le parquet fédéral à l'attention de la population.
Reconnu comme islamiste et potentiellement dangereux : Anis Amri aurait cherché, à plusieurs reprises dans l’année écoulée, à se procurer des armes, et à trouver des complices pour passer à l’acte. La justice l’a placé sous surveillance pendant plusieurs mois de mars à septembre. Récemment, la police criminelle de Rhénanie du Nord Westphalie tirait la sonnette d’alarme : l’homme serait prêt à "commettre un attentat".
Sorti des radars
Ces menaces ont-elles été prises suffisamment au sérieux ? Après l’attaque du marché de Noël pour laquelle il fait désormais figure de suspect n°1, la question se pose et les failles de la lutte anti-terroristes sont déjà pointées du doigt : depuis plusieurs semaines, Ani Amri avait semble-t-il disparu des radars. Débouté de sa demande d’asile, le tunisien, arrivé parmi les migrants à l’été 2015, aurait dû être expulsé d’Allemagne d’ici la fin de l’année. Mais la procédure a pris du retard. Faute d’avoir obtenu à temps les papiers nécessaires de la part de la Tunisie.
