A gauche, les candidats à la primaire peinent à susciter l'adhésion

Publicité

A gauche, les candidats à la primaire peinent à susciter l'adhésion

Par
La Belle Alliance populaire – la primaire de gauche – doit départager 7 candidats à la présidentielle. Pas les mieux placés, si l'on en croit le baromètre Odoxa.
La Belle Alliance populaire – la primaire de gauche – doit départager 7 candidats à la présidentielle. Pas les mieux placés, si l'on en croit le baromètre Odoxa.
© AFP - LIONEL BONAVENTURE

Les ténors de La Belle Alliance populaire vont-ils trouver leur souffle, s'interroge le baromètre mensuel Odoxa pour France Inter, "L'Express" et la presse quotidienne régionale ?

Cela ressemblerait presque à une question de philo : la fonction sociale fait-elle l’homme ? Les Français interrogés par Odoxa dans le cadre de notre baromètre mensuel semblent clairement dissocier les deux. Si la popularité personnelle de François Hollande a bondi après l’annonce de son renoncement à briguer un deuxième mandat présidentiel, en tant que Président, en revanche, il reste décrié par un peu plus de 4 Français sur 5, toutes tendances politiques confondues.

Faudra-t-il attendre l’arrivée de son successeur, dans quelques mois, pour réconcilier l’homme et la fonction ? Odoxa rappelle que, après son départ, Jacques Chirac avait finalement dépassé la sympathie qu’il avait suscitée pour devenir aux yeux des Français…« un bon Président ».

Publicité

« Pour François Hollande, il faudra attendre quelques mois encore pour pouvoir être jugé avec nostalgie. »

1 min

Les ténors de gauche à la peine

En attendant la remontée dans le cœur des Français de leur ex-président, c’est du nouveau qu’il faut se préoccuper. Qu’en est-il des ténors de La Belle Alliance populaire (BAP), Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon ? Le baromètre les situe « à des niveaux très faibles et pour la plupart en nette baisse ».

Dans le détail, Manuel Valls, testé pour la première fois dans ce palmarès depuis qu’il a quitté Matignon, s’en sort le moins mal mais plafonne à 21% de cote d’adhésion. Il devance de peu Arnaud Montebourg, en net retrait. Le prix de son « ardoise » de 80 000 euros de cotisations impayées à son parti, s’interroge Odoxa ? Benoît Hamon tombe à 14%, tandis que l’invité surprise, Vincent Peillon, ne recueille que 7% de cote d’adhésion.

Une primaire pour rien ?

Chez les sympathisants de gauche, l’enthousiasme reste bien mesuré. Seul Valls emporte plus du tiers des personnes interrogées, suivi de près par Montebourg et Hamon, en forte chute. Peillon, lui, ne dépasse pas 12%. Pire, les quatre candidats sont tous écrasés par un trio féminin de non candidates : Christiane Taubira, Martine Aubry et Ségolène Royal.

« On voit se battre entre eux des candidats qui paraissent à l’écart des préoccupations des Français. »

2 min

3 Français sur 4 ne pensent pas que cette primaire ne permettra pas à la gauche de se doter d’un candidat en position de force pour 2017.

Quel que soit le vainqueur de La Belle Alliance populaire, néanmoins, 73% des Français interrogés (58% des sympathisants de gauche) « ne pensent pas que cette primaire ne permettra pas à la gauche de se doter d’un candidat en position de force pour 2017 ». Ce que semblent confirmer les taux d’adhésion de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron, placés bien devant leurs collègues de la BAP : le premier convainc 44% des sympathisants de gauche (24% chez les Français toutes tendances confondues), le deuxième 36% (35%).