À Lorient, le nouveau maire est “dans une lessiveuse” depuis son élection

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À Lorient, le nouveau maire est “dans une lessiveuse” depuis son élection

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Fabrice Loher, le nouveau maire UDI de Lorient.
Fabrice Loher, le nouveau maire UDI de Lorient.
© Maxppp - Lionel Le Saux

TOUT JUSTE ÉLUS (5/10) - Un peu plus d’un mois qu’ils sont aux manettes : France Inter part à la rencontre des nouveaux maires qui font leurs premiers pas. Cinquième épisode à Lorient (Morbihan), fief socialiste qui a basculé à droite.

Opposant depuis 20 ans, Fabrice Loher avait déjà tenté trois fois de décrocher la mairie, sans succès, jusqu'à ce 28 juin. Candidat UDI, il a fait basculer à droite l’un des fiefs des socialistes, tenu depuis 1965, notamment par l’actuel ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. “À 19h45, quand on vous dit ‘ça y'est, tu es le maire de Lorient’, vous avez un petit moment de vertige, mais c'est un sentiment furtif qui dure quelques secondes et ensuite la réalité reprend le dessus”, raconte-t-il. Depuis, sourit Fabrice Loher, “je suis dans une lessiveuse”

L'urgence, à Lorient comme ailleurs, parer à la crise économique et sanitaire qui, ici, prive la ville de son Festival interceltique. “C'est pour nous une part de notre identité qui manque cet été. C'est aussi un grand manque économique”, regrette le nouveau maire. “On a, très vite, avec l'Association des commerçants, mis en branle un programme d'animations. C'est de ça dont on est le plus fiers, d'avoir été capables, en quelques semaines de faire en sorte que cet été, à Lorient, il y ait un minimum d'animations car l'économie locale en a fortement besoin.”

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Rupture douce avec ses prédécesseurs 

Fabrice Loher qui, s'il tourne la page socialiste à Lorient, ne coupe en revanche pas les ponts avec son ancien adversaire, l'actuel ministre Jean-Yves Le Drian. “Vous savez, quand on prend l'écharpe de maire, on se dit que, quand même, au-delà du combat politique, on prend des responsabilités que d'autres, avant, ont eu. Je veux m'inscrire dans les pas de mes prédécesseurs avec qui je reste en contact”, explique-t-il à France Inter. 

Une rupture douce, donc, dans une ville où les maires battent des records de longévité : 17 ans au pouvoir pour Jean-Yves Le Drian et 22 ans pour Norbert Métairie.