À Marly, le nouveau maire assure qu'il ne soldera pas l'héritage communiste
Par Frédéric Says
TOUT JUSTE ÉLUS (7/10) - Un peu plus d’un mois qu’ils sont aux manettes : France Inter part à la rencontre des nouveaux maires qui font leurs premiers pas. Septième épisode à Marly, dans le Nord, ex-fief communiste, pris par un candidat sans étiquette (mais plutôt de droite).
Élu sans étiquette politique, il ne cache pourtant pas son appartenance à la droite. Jean-Noël Verfaillie, 36 ans, a arraché la mairie de Marly (Nord) au Parti communiste, après un règne quasiment sans partage depuis l'après-guerre. D'où quelques appréhensions, dans un premier temps. "Avec le personnel, on avait quelques craintes, au tout début. Ils ont travaillé avec une équipe depuis longtemps, c'est eux qui les ont recrutés, ils peuvent avoir des affinités personnelles. Finalement, ça s'est vraiment bien passé", raconte le "néo-maire" de la commune de 12 000 habitants, proche de Valenciennes.
En revanche, au conseil municipal, le changement de majorité ne s'est pas fait sans accrochage, notamment sur la question des indemnités des élus. "Vous allez donc augmenter le budget lié à vos indemnités de 75 000 euros par an", a questionné une élue d'opposition au dernier conseil municipal. "Franchement, ça, c'est vraiment extrêmement gonflé. On a des élus qui vont avoir un rôle important, qui vont travailler avec les services pendant six ans pour mettre en place des politiques ambitieuses et pour essayer de récupérer le merdier dans lequel vous nous avez laissés, pour dire les choses poliment", avait alors répondu le nouveau maire. Ambiance.
Faucille et marteau
Mais au-delà des tensions en ce début de mandat, Jean-Noël Verfaillie joue l'apaisement. Il assure qu'il ne compte pas solder l'héritage communiste. "Au cœur de la mairie, on a une sorte de médaillon au sol avec le marteau et la faucille. Je vais rien faire de spécial, je pense que ça fait partie de l'histoire de la ville et je ne suis pas là pour changer l'Histoire. Mon but, c'est de marquer le futur."
Cela dit, le changement de politique passe déjà par quelques symboles. Désormais, le club de foot de la commune ne pourra plus compter seulement sur les subventions de la ville. Il est prié de trouver des sponsors privés.