À Oran, Emmanuel Macron s'offre un bain de foule improvisé dans une atmosphère électrique

Publicité

À Oran, Emmanuel Macron s'offre un bain de foule improvisé dans une atmosphère électrique

Par
Emmanuel Macron devant la mini-boutique Disco Maghreb
Emmanuel Macron devant la mini-boutique Disco Maghreb
© AFP - Ludovic MARIN

Au troisième et dernier jour de sa visite en Algérie, Emmanuel Macron s'est rendu ce samedi à Oran, deuxième ville du pays. Le président français s'est offert un bain de foule improvisé, dans une ambiance confuse, mélange de bienveillance et d'hostilité.

Après avoir beaucoup évoqué le passé et les questions mémorielles, Emmanuel Macron a voulu tendre la main à la jeunesse algérienne. Avant de conclure sa visite de trois jours en Algérie, le président français s'est rendu ce samedi à Oran, où il a grimpé jusqu'au fort de Santa-Cruz, sur les hauteurs, et visité la mini-boutique du label Disco Maghreb, lieu emblématique de la musique raï, remis au goût du jour par DJ Snake.

En sortant de Disco Maghreb, Emmanuel Macron est remonté en voiture, ignorant les badauds qui semblent avoir été placés là par les autorités algérienne. Mais surprise, il s'arrête 100 mètres plus loin, s'offrant un bain de foule improvisé.

Publicité

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

"One, two, three, viva l'Algérie"

Là, la foule se bouscule. L'atmosphère est confuse, mélange de bienveillance et d'hostilité, constate le reporter de France Inter sur place. "One, two, three, viva l'Algérie", scandent de nombreuses personnes. Les policiers algériens sont très tendus. Quelques insultes fusent. "On est contre la France, elle nous a fait beaucoup de mal. On ne veut pas de Macron ici", tonne un passant au micro de France Inter. "Il faut qu'il nous aide, le peuple souffre", lance à l'inverse un autre homme.

Tout sourire, Emmanuel Macron salue la foule, se hisse sur le marchepied de la voiture, pour esquisser un dernier salut qui n'est pas sans rappeler Jacques Chirac, avant de remonter dans le véhicule. La scène n'aura duré que quelques courtes minutes.

Le RN parle d'"humiliation" pour la France

Il n'en a pas fallu davantage à l'extrême droite pour crier à l'humiliation. "Un président français tout sourire au milieu d’une foule algérienne goguenarde et hostile : une énième humiliation pour notre pays. La France pourra se "réconcilier" avec l'Algérie en s'en faisant respecter, jamais en s'excusant ou en se soumettant comme le fait Emmanuel Macron", a notamment réagi Jordan Bardella, président du RN.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

L'entourage du chef de l'État refuse de son côté de parler d'une atmosphère hostile. De retour à Alger, Emmanuel Macron a signé avec Abdelmadjid Tebboune une déclaration appelant à une "nouvelle dynamique irréversible" dans les relations bilatérales, 60 ans après la fin de la guerre d'Algérie. Le président Tebboune a estimé que la visite de son homologue français était "excellente et réussie", assurant qu'elle avait "permis un rapprochement qui n'aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron".