À Strasbourg, le bureau de la nouvelle maire est passé du neuvième... au premier étage

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À Strasbourg, le bureau de la nouvelle maire est passé du neuvième... au premier étage

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Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, à la tribune du conseil municipal.
Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, à la tribune du conseil municipal.
© Maxppp - Jean-Marc Loos

TOUT JUSTE ÉLUS (8/10) - Un peu plus d’un mois qu’ils sont aux manettes : France Inter part à la rencontre des nouveaux maires qui font leurs premiers pas. Huitième épisode à Strasbourg, l'une des villes remportées par les écologistes.

Premier conseil municipal, première annonce début juillet : "Nous déclarons Strasbourg en état d'urgence climatique", lance la nouvelle maire écologiste Jeanne Barseghian, 39 ans. Dans la foulée, le stationnement redevient payant, entre midi et deux, dans le centre et de nouvelles pistes cyclables se dessinent... De petites actions qui marquent une évolution. "Je pense notamment à la végétalisation éphémère d'un certain nombre de places. Et je dois dire qu'en ces jours de canicule, on est bien content d'avoir pu lancer ça tout de suite." 

"Il y a une urgence bien plus prégnante", lui rétorque son opposant LR, Jean-Philippe Vetter. "Le chômage a augmenté au dernier trimestre de 25% en Alsace. Il est urgent d'agir. Malheureusement, les premières mesures prises sont des mesures symboliques, mais qui ne répondent pas à cette urgence économique et sociale."

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Indemnités réparties

"Arrêtez d'opposer le climat aux autres enjeux", répond Jeanne Barseghian, qui promet de nouvelles aides via l'Eurométropole et qui a voulu, comme beaucoup de ses homologues écolos, revoir les rémunérations des élus. "J'ai proposé de baisser mon indemnité de maire pour que, dans une logique de redistribution, on puisse mieux indemniser les conseillers et conseillères délégués et davantage travailler de manière collégiale et collective en partageant mieux les responsabilités."

Aucune économie à la clé, souligne son opposition, mais plus de professionnels de la politique. Dernier symbole : le bureau de la maire n'est plus au neuvième étage, mais au premier pour montrer qu'elle n'est pas au sommet.